Une foire commerciale pour promouvoir toute une série de biens et services dans un lieu qui accueille chaque jour un millier de visiteurs : c’est ce que prévoit du 30 avril au 6 mai, à la « Plaza Carolina » la Chambre de commerce de Porto Rico. Une occasion de découvrir l’île en pleine mutation. En effet, depuis quelques années, l’île de Porto Rico n’est plus connue seulement pour son climat touristique exceptionnel. La « porte des Caraïbes » est en effet devenue aussi un paradis des affaires. Ce territoire autonome des Etats-Unis d’Amérique a subi de nombreuses transformations, sur des plans divers. Les progrès ont été significatifs notamment au niveau des infrastructures de communication avec la construction de nouvelles routes, la mise en place d’un train urbain. Les services et les systèmes financiers ont également connu des développements importants. Du coup, l’île, qui représente en taille seulement les deux tiers d’un Etat comme le Connecticut, est devenue très performante. C’est le secteur de l’industrie pharmaceutique qui remporte la palme du plus gros secteur d’investissement et d’activités, avec 22 750 salariés, soit 14,8 % de la population active. Viennent ensuite les industries du secteur informatique et électronique.
« Made in USA »
Les Etats-Unis sont évidemment les partenaires privilégiés de cette activité économique. Porto Rico y écoule ainsi 82 % de ses exportations. En raison de son statut un peu spécial (les habitants de l’île sont détenteurs de la citoyenneté américaine), les produits fabriqués à Porto Rico portent d’ailleurs le label « made in USA ». Ce qui fait dire à certains que « faire des affaires avec Porto Rico, c’est aussi faire des affaires avec les Etats-Unis ».
Cependant, il existe encore une différence importante entre les deux zones géographiques puisque les coûts du travail ne sont pas les mêmes : les salaires sont sensiblement moins élevés à Porto Rico par rapport à ceux pratiqués aux Etats-Unis. S’il s’agit pour l’île d’un atout pour attirer des entreprises, cette inégalité ne contribue, par contre, pas à faciliter les relations culturelles souvent tendues entre les deux entités.