D’après une étude de Cadremploi, six cadres parisiens sur dix seraient prêts à accepter un sacrifice financier pour quitter la capitale au détriment d’une grande ville de province. Bordeaux est la plus plébiscitée et précède Nantes et Lyon. Une tendance qui ne cesse de s’accentuer année après année.

Paris ravit les touristes du monde entier mais de moins en moins ses habitants : cherté des logements, transports en commun saturés, pollution… autant de paramètres qui ont tendance à créer du malaise et du stress chez beaucoup d’actifs et qui contribuent largement, selon eux, à la dégradation de la qualité de leur vie quotidienne.

Ainsi 80% des cadres qui vivent en couple, sont locataires et ont un enfant pensent à déménager en province. 94% des cadres aimeraient quitter Paris sous un délai de 5 ans et 40% d’entre eux dans l’année, comme le rappelle cette étude qui corrobore une tendance déjà clairement identifiée en 2016.

Paris et sa petite couronne, sources de rejets

Les cadres parisiens ont beau reconnaître des points positifs à la Ville-Lumière comme l’accessibilité rapide à tous les services (53%), la possibilité d’y exercer un travail qui leur plaît (49%) et l’offre de la vie culturelle (49%), ils sont plus d’un cadre sur deux (55%) à ne pas être satisfaits de l’environnement de leur vie quotidienne au cœur de la capitale française.

Le principal facteur de contrariété est le temps de transport. Celui-ci dépasse facilement l’heure quotidienne pour sept cadres interrogés sur 10. Ce paramètre est en tête de liste des insatisfactions qu’engendre Paris chez 68% des interrogés, notamment à cause des «retards réguliers», des «infrastructures vétustes» ou des «embouteillages intempestifs». Pour les cadres qui vivent en banlieue ou proche couronne, le taux d’insatisfaction grimpe à 84%, et 76% chez ceux qui ont deux enfants.

Après les transports, les autres raisons d’insatisfactions de la région parisienne sont: le coup de la vie quotidienne (55%) et les difficultés de logement (superficie et prix décents) pour 53%. Ces derniers paramètres sont particulièrement exacerbés chez les gens qui vivent dans Paris intra-muros (cherté de la vie pour 72% et problèmes de logement pour 67% d’entre eux).

Prêts à des sacrifices professionnels pour quitter Paris

Les cadres interrogés pour cette étude de Cadremploi affirment être prêts à réévaluer leur situation professionnelle actuelle si cela peut leur permettre d’aller vivre et travailler en région. 56% d’entre eux accepteraient une baisse de leur salaire, ce chiffre monte à 68% chez ceux qui bénéficient de hauts revenus de plus de 90 000 euros annuels.

Pour ceux moins enjoués à réduire leurs revenus, ils évoquent la possibilité d’une reconversion professionnelle pour 48% d’entre eux, ou d’un niveau de poste moins élevé (35%).

Et les prétendantes à l’exode des cadres parisiens sont…

Dans le tableau final des villes préférées des cadres, Bordeaux conserve, comme en 2016, la plus haute marche du podium. La ville qui a connu un remarquable liefting durant ces quinze dernières années a le vent en poupe et ne cesse d’attirer… mais pour combien de temps encore ? Déjà quelques voix s’élèvent contre une hausse non négligeable des loyers dans la capitale girondine, mais «son principal charme, selon plus de 60% des candidats à l’exil provincial, réside d’abords dans sa douceur de vivre, en raison de son ensoleillement et de sa proximité avec la mer». Bordeaux reste donc «la Terre promise» pour nombre de cadres parisiens, dont les autres choix de destination à terme sont Nantes, Lyon, Toulouse et Montpellier. Paris se fait même doubler par Brest et Rouen dans ce classement des villes préférées chez les cadres.

 

 

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