Quatre ans après sa création, le groupe Artezia reste le seul réseau français de franchises spécialisé dans le recouvrement de créances, amiable ou judiciaire. Et son développement est rapide puisque sa croissance a atteint 182 % ou 179 % en 2006 selon que l’on se réfère au nombre de dossiers confiés ou à son chiffre d’affaires ! « Nous comptons désormais parmi les intervenants les plus importants du marché français. Seuls les grands groupes à vocation internationale restent hors de portée », confirme Dominique Bouché le président de cette franchise qu’il a fondé à partir de son agence Angloye. Artezia compte désormais près d’une vingtaine de franchisés répartis sur l’ensemble du territoire national. Elle entend bien ne pas en rester là et poursuivre son expansion, avec l’objectif de parvenir dans les trois ou quatre ans à une cinquantaine d’implantations. Pour assurer ce développement, elle recherche des personnes capables d’ouvrir et d’animer de nouveaux cabinets.
Les candidats idéaux doivent évidemment posséder une certaine sensibilité juridique, mais surtout des qualités commerciales manifestes et un sens entrepreneurial déve-loppé. L’investissement est de 43 000 euros HT auxquels il convient d’ajouter une redevance annuelle, dont le taux est dégressif en fonction de l’activité, et bien sûr la location d’un espace. « Mais dans ce genre d’affaires, il est inutile de posséder une boutique avec vitrine, ce qui permet de contenir l’investissement de départ », explique Dominique Bouché. En contrepartie les franchisés Artezia peuvent d’abord compter sur une formation complète de quatre semaines consacrée aux techniques et méthodes de vente, au métier du recouvrement de créances, à la maîtrise du logiciel d’exploitation que la société vient de développer et à la direction et au management d’un cabinet. Ils peuvent ensuite s’appuyer sur l’image, l’impact de la marque et son volume d’affaires global, toujours essentiel pour négocier avec des partenaires issus des professions juridiques. Et enfin ils bénéficient d’un soutien permanent pour la formation de leurs collaborateurs, la maintenance de leur matériel comme pour toute sorte d’assistance informatique, commerciale ou juridique.
Avec un taux de progression à deux chiffres depuis cinq ans, le marché s’est jusqu’ici montré plutôt favorable au développement d’Artezia. Et il devrait continuer à l’être à l’avenir. Non seulement pour des raisons strictement réglementaires, puisque la loi européenne comme la loi française imposent de nouvelles contraintes de gestion des créances douteuses aux entreprises. Mais aussi parce que les impayés sont structurellement amenés à augmenter. « Quand la conjoncture économique se dégrade, le nombre des impayés augmente naturellement. Et lorsqu’au contraire elle s’améliore, les ménages ont tendance à consommer davantage que de raison, quitte à se surendetter et à se trouver en situation d’impayés… », annonce Dominique Bouché avant d’ajouter : « Nous sommes conscients des difficultés des débiteurs. Et nous les respectons. » C’est pourquoi Artezia met un point d’honneur à tout mettre en œuvre pour que ses démarches se soldent ordinairement par des négociations amiables et que la voie judiciaire reste l’exception. Une exception que Dominique Bouché estime actuellement à 6 % de ses dossiers.