« Dans un contexte de raréfaction de la ressource budgétaire et d’exigence de lisibilité exprimée par les entreprises, plutôt que de maintenir ou de créer des doublons, les CCI demandent que le futur gouvernement s’appuie sur leur réseau mobilisé et modernisé. » Voici donc l’une des conclusions qui accompagnent les neufs propositions soumises aux candidats de la présidentielle par les CCI de France pour faire réussir les entreprises (pour voir le détail, cliquez ICI).

Dans ce document d’une vingtaine de pages, la chambre consulaire entend réaffirmer son utilité auprès des candidats à l’élection présidentielle. Elle propose, par exemple, « de généraliser la contractualisation entre les acteurs d’un territoire sur les expertises dédiées aux entreprises pour éviter les doublons ».

Derrière la proposition, il faut surtout y voir une offensive par rapport aux collectivités qui grignotent les compétences des chambres économiques et d’industrie. Ainsi, la loi Notre (nouvelle organisation territoriale de la République) confie désormais aux régions le soin d’élaborer un schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII). Pas étonnant donc de voir la 3e proposition du document porter sur le thème de l’export. « Par leurs services dédiés à l’international, les CCI veulent jouer ce rôle de point d’entrée unique dans les territoires », justifient les chambres consulaires. Ces dernières sortent également la calculatrice pour rappeler que 115 CCI sont réparties sur dans le monde et un million de formalités à l’international effectuées chaque année.

Peser dans la transformation numérique

Parmi les autres mesures, CCI France entend encourager les circuits courts avec le recensement et la localisation des ressources de proximité. Des connaissances dont les chambres « disposent déjà », précise le document. De par ses 125 établissements répartis dans l’Hexagone, CCI France souhaite également jouer les premiers rôles en matière de transformation numérique des entreprises. Ou encore construire des « clouds territoriaux » afin de garantir la protection des données. « Leur position de tiers de confiance comme leur statut d’établissement public leur en donnent la légitimité », insiste l’institution.

Dans un contexte où les CCI ont vu leurs ressources fiscales chuter de 34% en trois ans, subi un redéploiement territorial et connu un scrutin 2016 marqué une nouvelle fois par une forte abstention, elles espèrent avoir voix au chapitre pendant l’élection présidentielle. Et « montrer davantage leur utilité », comme le martelait son nouveau président Pierre Goguet, il y a quelques semaines, au micro de la Radio des entreprises. C’est en tout cas ce qui semble d’ores et déjà se dessiner avec ces propositions.

 

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