Trop d’entreprises avancent trop lentement sur la décarbonation de leurs activités. Il est urgent de réinterroger la question du leadership à l’aune de la crise climatique et alors que les enjeux climatiques exigent des efforts immédiats et importants pour espérer maintenir une trajectoire qui limite le réchauffement de la planète à 1,5°C. La loi Climat & Résilience qui entre en vigueur le 1er janvier 2023 les pousse également en ce sens.

South Pole fait de la compensation carbone une porte d’entrée qui engage les entreprises dans une trajectoire ambitieuse vers le Net Zéro et embarque leurs équipes afin de décarboner leurs activités et de faire bouger les lignes en matière d’engagement pour le climat.

L’enjeu climatique exige un engagement fort de la part du secteur privé

MAIS APRÈS LES ANNONCES, TROP PEU COMMUNIQUENT PUBLIQUEMENT SUR LEUR PLAN D’ACTION CONCRET.

Le dernier rapport South Pole consacré à l’analyse de l’ambition climatique des entreprises met en évidence que de plus en plus d’entreprises françaises et internationales s’engagent aujourd’hui à atteindre l’objectif net zéro global, en cohérence avec les directives de la science climatique.

Cependant, un quart des entreprises interrogées ne communique pas publiquement sur le plan d’action mis en œuvre pour réduire et maîtriser leurs émissions, ou les dépenses engagées pour soutenir des initiatives liées à la décarbonation et l’adaptation au changement climatique.

Ce manque de transparence peut conduire non seulement à davantage de méfiance de la part du grand public et des investisseurs à l’égard du secteur privé, mais également à des occasions manquées de partage de connaissance, ou de collaboration entre les entreprises partageant les mêmes enjeux et difficultés dans la mise en œuvre de leurs ambitions.

Points clés du rapport Net Zéro 2022:

● Les principaux moteurs de l’action climatique dans le secteur privé sont la pression des clients et l’enjeu de différenciation par rapport à la concurrence. Mais alors que la communication d’une ambition long terme se démocratise, la communication des objectifs scientifiques et du plan d’action concret pourrait devenir un enjeu de différenciation essentiel pour les entreprises.

● Quatre entreprises françaises interrogées sur cinq ont augmenté leur budget « net zéro » au cours de l’année 2022 et une majorité d’entre elles renforce ses équipes chargées du développement durable et de la transition.

● En France, une entreprise interrogée sur quatre a fixé un objectif net zéro et défini des objectifs de réduction des émissions fondés sur des données scientifiques (SBTs), mais ne prévoit pas de rendre ces derniers publics.

● Avec la communication d’objectifs ambitieux et la généralisation du silence sur les modalités de mise en œuvre, on assiste ainsi à l’émergence d’une nouvelle tendance dans la communication climatique : le « greenhushing ».

Le nouveau rapport Net Zéro de South Pole, leader global dans le développement de projets et de solutions climatiques, met en évidence qu’une entreprise française sur quatre s’étant engagée sur des objectifs climatiques fondés sur la science ne prévoit pas de les communiquer publiquement.

Intitulée Net Zero and Beyond : A Deep-dive on Climate Leaders and What’s Driving Them, cette étude interroge plus de 1 200 responsables RSE de grandes entreprises ayant annoncé une ambition net zéro, dans 12 pays différents et de multiples secteurs. Pour soutenir cette ambition, presque toutes les entreprises interrogées ont fixé des objectifs de réduction des émissions fondés sur la science ou prévoient de le faire au cours de l’année prochaine. Alors en tant que pionnières sur la question climatique, ces organisations progressent-elles (ou non) sur la voie du net zéro ou zéro émissions nettes dans le secteur privé ?

L’année dernière déjà, à l’approche de la COP26, des centaines d’entreprises du monde entier s’étaient engagées en faveur d’un objectif net zéro via des campagnes très médiatisées. L’ambition ne s’est pas démentie depuis, et s’associe même en majorité d’une augmentation des budgets dédiés à la lutte contre le changement climatique. Pourtant, un an plus tard, la réticence croissante à rendre public des plans d’actions alignés sur la science climatique pose question.

« Nous constatons que les entreprises appuient de plus en plus leurs ambitions sur des objectifs concrets de réduction des émissions, ce qui est fondamentalement une bonne approche. Mais trop d’entre elles ne communiquent pas sur un plan d’action concret et crédible. Comment interpréter ce “greenhushing” des entreprises ? La vitesse du changement climatique et de ses conséquences sur notre planète et nos sociétés est époustouflante. Plus que jamais, nous avons besoin que les entreprises qui progressent en matière de développement durable montrent l’exemple, et inspirent leurs pairs à prendre le relais. Les grands progrès ne peuvent se faire en silence« , déclare Renat Heuberger, PDG de South Pole.

Les litiges autour d’accusations de greenwashing se multiplient. La communication climatique est un sujet complexe, et de plus de plus de gouvernements réfléchissent à encadrer les pratiques et les informations attendues de la part du secteur privé. Le journalisme d’investigation à l’affût des fausses déclarations contribue à engager les entreprises à communiquer de manière authentique et crédible. Mais dans le même temps, l’examen des médias peut inquiéter les entreprises qui se fixent volontairement des objectifs climatiques, et les décourager de faire preuve de transparence – comme l’indique le rapport Net Zéro 2022.

« Notre dernière étude met en évidence une contradiction émergente entre l’ambition des entreprises qui reste élevée et la transparence de leur communication. C’est inquiétant, car nous avons besoin que les entreprises françaises mesurent, ajustent et partagent leurs objectifs et leurs plan d’action clairement. Annoncer un chiffre ne suffit pas, il est essentiel de parler du comment » remarque Mathieu Cribellier, directeur régional South Pole France.

Le rapport de South Pole révèle en revanche que les trois quarts des entreprises internationales interrogées ont augmenté leur budget climat depuis décembre 2021, et cette proportion s’élève à quatre cinquièmes des entreprises françaises interrogées. Nombre d’entre elles renforcent également leurs ressources internes en recrutant du personnel et en consolidant les compétences de leurs équipes en matière de développement durable plutôt que de faire appel à des consultants externes.

Si une entreprise française interrogée sur trois déclare que la réalisation de ses objectifs s’avère « plus difficile » que prévu, les entreprises qui admettent ne pas être « sur la bonne voie » cette année prévoient d’intensifier leurs efforts « de manière significative » dans les mois à venir. Pour soutenir cette tendance, encourager des échanges transparents sur les difficultés potentielles, les défis à relever et les initiatives qui fonctionnent pour atteindre un objectif net zéro est crucial. Les entreprises du secteur privé ne peuvent que bénéficier des échanges de bonnes pratiques, sur un sujet aussi complexe et nouveau que celui du climat.

Cliquez ici pour accéder au rapport Net Zero and Beyond : A Deep-dive on Climate Leaders and What’s Driving Them

Pour en savoir plus, rendez-vous sur : SOUTH POLE

Article précédentGXG Consulting : Agilité systémique et collaborative, la dimension holistique de la performance durable !
Article suivantL’AmCham Romania met en garde contre une « tentative de contrôle » des Chambres de Commerce bilatérales