Renault Samsung Motors : « Sur le seul marché chinois, nous vendons désormais plus d’un millier de Renault Koleos »

191

Renault_mai11

Marque emblématique du savoir-faire coréen dans le domaine électronique, Samsung se rapproche en 1995 de Nissan Motors pour créer Samsung Motors. Durement touchée par la crise de 1997, la toute jeune marque est cédée à Renault en 2000. Renault Samsung Motors – aujourd’hui détenue à 80,1 % par Renault et à 19,9 % par Samsung Motors – est née ! Elle bénéficie de l’image de marque très positive de Samsung en Corée et de l’expertise de Renault. à la fin de 2010, avec un chiffre d’affaires de 5,167 trillions de wons (3,3 milliards d’euros) et 271 000 voitures vendues dans le monde, dont 156 000 dans la seule Corée du Sud, Renault Samsung Motors se retrouvait en 3e position sur le marché coréen arrivé à maturité : 12 % des parts sur un total de 1,3 million de véhicules. « Les Coréens sont friands de grosses voitures, toujours symboles de prestige, si bien que 50 % des véhicules que nous vendons sont au moins de la taille d’une Laguna », précise Jean-Marie Hurtiger, président de Renault Samsung Motors. « En 2000, Renault Samsung Motors ne fabriquait que la SM5 inspirée de la Maxima de Nissan », se souvient Jean-Marie Hurtiger. Ce premier modèle a remporté un franc succès puisque la SM5 a été élue voiture de l’année en 2000. En septembre 2002, alors que la nouvelle société est déjà rentable, un second modèle est lancé : la SM3, encore inspirée d’un modèle Nissan et sur le segment de moyenne gamme. En décembre 2004, arrive la SM7, une voiture haut de gamme suivie, en janvier 2005, par la nouvelle SM5, toujours basée sur le modèle initial de Nissan.

 

L’année 2007 constitue un tournant pour la nouvelle marque, qui produit sa première voiture « maison » : la SUV QM5, qui sera commercialisée hors de Corée du Sud sous le nom de Renault Koleos. Puis, en 2009, la nouvelle version de la SM3, qui sort des usines coréennes, est également un pur produit Renault à l’instar de la nouvelle SM5, commercialisée dès janvier 2010, créée sur la base de la Laguna. Si le siège de la marque se situe au cœur de Séoul, face à la Porte Sud de la ville historique – Nam Dae Moon –, l’entreprise dispose d’un centre technique de pointe à Kiheung (dans la banlieue de Séoul), à quelques minutes des gigantesques centres de recherche du groupe Samsung, et d’une usine à Pusan. Au total, 7 800 personnes travaillent pour l’entreprise dont 2 000 vendeurs au sein des 190 concessions appartenant en propre à la marque. Commercialisés sous la marque Renault Samsung Motors en Corée du Sud, les véhicules sont distribués à l’étranger par Renault ou Nissan. Après la Russie, l’Ukraine, les pays du Golfe ou l’Amérique du Sud, la zone d’exportation s’est élargie aux pays de l’Asean (Association des pays de l’Asie du Sud-Est) et à l’Australie. « Sur le seul marché chinois, en plein développement, nous vendons désormais plus d’un millier de Renault Koleos chaque mois ! », précise Jean-Marie Hurtiger, notant que l’Asie concentre actuellement 20 % des exportations, mais que l’export devrait représenter à terme la moitié du chiffre d’affaires de la société. Renault Samsung Motors dispose d’un bureau d’études capable d’élaborer les véhicules de A à Z, empruntant des éléments de châssis, moteurs ou transmissions à l’Alliance Renault-Nissan.

 

« Les Coréens sont très exigeants : pour eux, la voiture est avant tout un havre de paix, une bulle de bien-être », remarque Jean-Marie Hurtiger. Motorisation performante, silence, confort et technologie de pointe font partie de la panoplie indispensable du client type qui exige des véhicules extrêmement silencieux, confortables, bien climatisés et dotés des technologies dernier cri. « Nous avons travaillé avec Samsung pour la mise au point d’un système de navigation et de diverses applications high tech », précise le président. Grâce à son partenariat avec Samsung et à l’exigence de sa clientèle coréenne, Renault Samsung Motors améliore son savoir-faire dans certains domaines (acoustique, boîtes de vitesse automatiques, électronique, multimédia), au bénéfice de l’ensemble du groupe Renault. En outre, l’entreprise doit savoir répondre sans faille au fort niveau d’exigence des clients coréens en matière de qualité d’accueil et de service. « Depuis neuf ans, nous sommes en première position du Customer Satisfaction Index (CSI) qui salue ainsi la qualité initiale de nos produits, leur durabilité et la qualité du service apporté aux clients », précise Jean-Marie Hurtiger qui remarque que « l’exigence des Coréens est telle qu’ils sont prêts à payer plus cher pour avoir un service de haut niveau. »

Article précédentRencontre avec Christian Carrega, directeur général de Préfon-Retraite
Article suivantRetraite en France: les fonctionnaires pas si privilégiés…