La crise financière, revenue en force cet été, a atteint très fortement le moral des dirigeants de PME-ETI. Ils sont désormais très pessimistes sur l’évolution de l’économie française et mondiale. En octobre, leur confiance à six mois continuait de chuter à respectivement 20 % pour l’économie française et 22 % pour l’économie mondiale. Le décrochage par rapport aux perspectives émises avant l’été est très violent : 29 points de perdus pour la confiance dans l’économie mondiale et 37 points concernant l’économie française. Cependant, 42 % de ces dirigeants estiment pouvoir faire un meilleur chiffre d’affaires qu’en 2010 (85 % pensent faire au minimum aussi bien qu’en 2010). Concernant l’emploi, le pronostic semestriel est aujourd’hui revu à la baisse. Seulement 13 % des patrons pensent augmenter le nombre de leurs salariés dans les six prochains mois.
Interrogée sur le programme du Parti socialiste à six mois des élections présidentielles en France, une grande majorité de ces patrons est plutôt favorable à la création d’une banque publique d’investissement (une mesure phare du projet socialiste) qui accompagnerait les PME-PMI dans leurs investissements innovants. 32 % des chefs d’entreprise envisageraient d’y faire appel pour financer en fonds propres leurs investissements. Ils sont également favorables au projet socialiste de création d’un impôt modulable sur les sociétés (baisse des impôts pour les entreprises qui réinvestissent, et inversement pour celles qui privilégient les dividendes). Près des trois quarts des dirigeants interrogés voient d’un bon œil la création de cet impôt tant pour leur propre société (72 %), que pour l’ensemble des entreprises françaises (75 %) et pour l’économie française (72 %).