Depuis plusieurs semaines, la région administrative spéciale de Hong Kong est agitée par des manifestations sans précédent qui s’opposent à la volonté de Pékin d’y renforcer son pouvoir législatif et judiciaire. A l’origine des mouvements populaires, la volonté de la République Populaire de Chine de pouvoir extrader en ses frontières, des citoyens Hongkongais. Bien que ce point de friction eut été abandonné par le pouvoir Hongkongais dirigé par Carrie Lam -et suspecté d’être à la solde de la Chine- c’est désormais la démission du gouvernement Hongkongais que réclament les manifestants. Les tensions, un peu plus violentes chaque jour, et qui sont plutôt inhabituelles dans cette région du monde, mettent en branle la quiétude de cette région administrative, grande place financière et affairiste du sud de l’Asie.
Quelles réactions dans les milieux d’Affaires ?
Le Business mondiale s’accorde mal avec les mouvements de protestation populaires, comme on a pu le voir avec le Mouvement des Gilets Jaunes en France. Ainsi à Hong Kong les investisseurs et entrepreneurs étrangers ont clairement condamné les violences qui occupent la rue, mais aussi des lieux stratégiques comme l’aéroport international, et ont demandé à ce que des efforts soient fait au plus tôt pour calmer la situation, continuer à développer l’économie et préserver le statut de Hong Kong comme centre financier international.
Des chambres de commerce étrangères basées à Hong Kong, mais aussi des entreprises, ont ainsi mis en garde et fait part de leurs craintes vis à vis de l’escalade des violences et des perturbations qui en découlent sur l’économie du pays, et de la mauvaise image mondiale que cette crise donne à voir.
Ainsi Peter Wong, vice-président et directeur général de la banque HSBC, a dit qu’en tant que centre financier international, Hong Kong dispose de bases solides et que sa position et sa réputation durement acquises devraient être chéries par les gens à Hong Kong.
Malgré le pacifisme affiché des manifestants, la situation leur échappe
Au-delà de la compréhension des milieux d’affaires étrangers sur la volonté populaire de manifester pacifiquement, tout le monde constate là-bas que « les incidents violents s’enchaînent les uns après les autres et la situation s’aggrave, affectant les moyens de subsistance des locaux et nuisant à la sécurité publique », comme le dit Peter Wong, ajoutant que l’image de Hong Kong sur la scène mondiale avait été gravement ternie.
Face à cette vive inquiétude, Peter Wong a appelé les membres du secteur financier à s’unir et à refuser d’accepter ou de participer à toute activité qui participerai à la détérioration de la réputation mondiale de Hong Kong, que chacun reste à son poste et fasse des efforts concertés pour défendre la position de Hong Kong comme centre financier international.
Dans un appel comparable, le conglomérat Jardine Matheson a indiqué jeudi dans un communiqué qu’il était « profondément attristé et préoccupé par les développements récents » à Hong Kong.
Selon une récente enquête de la Chambre de commerce américaine à Hong Kong (AmCham), les entreprises internationales ont déjà signalé de graves conséquences résultant des perturbations causées par des semaines de manifestations et d’actions violentes à Hong Kong.
Des conséquences qui pourraient aller jusqu’à une baisse immédiate de revenu en raison des perturbations dans les chaînes logistiques et de la consommation, jusqu’à des doutes à plus long terme en raison d’activités et d’investissements annulés.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur : Hong Kong General Chamber of Commerce