Supprimée depuis la crise du coronavirus, la navette aérienne Air France entre Bordeaux et Paris-Orly ne décollera plus. Un décret gouvernemental doit paraître dans les prochains jours pour confirmer cette décision. Une situation qui agace le Président de la CCI de Bordeaux.

Cette navette n’avait d’ailleurs pas été rétablie vendredi dernier, 26 juin, lors de la réouverture de l’aéroport d’Orly. Désormais, les voyages aériens entre Paris et Bordeaux, se feront au départ et à destination de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire avait fait savoir à Air France, que l’aide de 7 milliards d’euros qui lui avait été accordée en pleine crise du Covid, ne serait pas exempte de compromis. Le ministre avait ainsi demandé à Air France de stopper toutes ses liaisons intérieures. Une décision qui avait inquiété les acteurs économiques de Bordeaux. La CCI de Bordeaux, le Président de la Métropole, l’ancien maire de Bordeaux, le maire de Mérignac ainsi que différentes entreprises, avaient demandé au gouvernement via une lettre, de préserver au moins la moitié des vols. Ils n’avaient obtenu aucune réponse.

« Le gouvernement nous méprise »

Patrick Seguin le Président de la CCI de Bordeaux s’est insurgé lundi 29 juin de n’avoir reçu aucune réponse : « Mais le gouvernement nous méprise, parce que ces différentes lettres n’ont obtenu aucune réponse. On a aussi demandé un rendez-vous au ministre des Transports, pas de réponse, là non plus ».
Il a aussi tenu à rappeler que cette décision gouvernementale va faire du mal aux entreprises autour de l’aéroport : « On peut considérer qu’il va falloir changer nos habitudes, qu’il va falloir sans doute moins voyager, mais nous avons estimé avec les professionnels de l’aéronautique et de l’espace qui sont autour de l’aéroport, et qui se sont installés ici parce qu’ils ont du business international et qu’ils ont besoin de l’avion, que l’on pourrait dans un premier temps réduire le nombre de navettes, qui sont actuellement de dix par jour, à 5 ou 6, en gardant celles du matin et du soir. Orly, ça dessert l’Europe du Sud, l’Afrique et les Dom-Tom, et quand les gens de Dassault veulent aller à Kourou, ils passent par Orly ».
Patrick Seguin affirme qu’il ne compte pas en rester là : « Attention tout de même à ce que cette décision ne soit pas attaquée, car en droit européen, elle est attaquable ».

Article précédentiPaidThat : Le pilotage d’entreprise simple, sécurisé et automatisé
Article suivantI.C.E Events : Vos évènements corporate 100 % sur-mesure