Le décès d’un conjoint, avec ou sans enfants et handicapés ou non, ou la perte d’autonomie pour une personne âgée sont autant de problèmes à gérer pour des familles qui n’ont pas toujours les moyens d’y faire face. Les difficultés psychologiques et financières sont pourtant lourdes de conséquences. C’est pour parer ce genre d’imprévus qu’a été fondé, il y a plus de quarante ans, l’Organisme commun des institutions de rente et de prévoyance (OCIRP). Initialement, l’OCIRP apportait au conjoint survivant – le plus souvent, la veuve d’un salarié couvert par l’OCIRP –, un complément de ressources sous forme de rente dite « veuvage », et cela dans l’attente de la pension de réversion. Depuis 1984, l’OCIRP continue d’innover et propose désormais d’autres types de garanties pour améliorer la protection sociale de la famille : rentes éducation, rentes de conjoint, rentes de conjoint constitutives, rente dépendance et rentes handicap (viagères).
Basé à Paris, l’OCIRP représente plus de 60 collaborateurs et réunit 37 institutions de prévoyance, telles que AG2R La Mondiale, Audiens, Ircem, Lourmel, Malakoff Médéric, Mornay, Novalis Taitbout, Prémalliance, Réunica…, qui diffusent les garanties de l’OCIRP. Au total, cet organisme à but non-lucratif couvre 4,5 millions de personnes, quelque 700 000 entreprises de la TPE au grand groupe, verse en moyenne 22 000 rentes, soit environ 65 millions d’euros par an, et a réalisé en 2009 un chiffre d’affaires de 170 millions d’euros.
Un mode de fonctionnement paritaire
« Notre succès se base avant tout sur notre mode de fonctionnement : nous sommes un organisme paritaire fondé via un partenariat entre les syndicats d’employeurs et les syndicats de salariés (CFDT, CGC, CGT, FO, CFTC), et dont le conseil d’administration comprend 50 % d’adhérents et 50 % de participants », souligne Jean-Pierre Martinie, directeur du développement de l’OCIRP depuis 2008. « Je pense que l’assurance est un des piliers de notre société : il n’y a aucun contrat social possible sans les assurances. Le paritarisme et nos régimes collectifs sont les bases incontournables d’une véritable protection sociale. Le régime français n’est pas parfait, mais c’est sans doute le meilleur au monde. » Les institutions membres de l’OCIRP cherchent donc à réduire les frais, à proposer une gestion simplifiée et à garantir l’absence de contrôle médical. L’adhésion à ces contrats collectifs se fait via ces institutions membres par le canal d’entreprises de toute taille ou par le biais de conventions collectives, ce qui permet d’assurer une véritable mutualisation des risques.
Un enfant dans une classe de 30 élèves est orphelin !
Chaque risque ayant ses spécificités, l’OCIRP les tarife et les assure, tandis que les institutions de prévoyance membres les proposent et les diffusent. La rente éducation, par exemple, sert à soutenir la famille dans le financement des études et est désormais versée jusqu’à l’âge de 26 ans sans conditions. « Il faut savoir qu’aujourd’hui en France, un élève sur trente dans une classe est orphelin. Avec 800 000 orphelins de moins de 25 ans dont 330 000 mineurs, dire que la rente éducation a son utilité relève de l’évidence ! », rappelle Francis Bloch, ancien de la grande distribution passé à l’OCIRP il y a vingt ans et directeur général de l’organisme depuis 2002. « Cela peut prendre d’autres formes avec une action sociale ciblée : nous aidons aussi les orphelins à passer leur permis de conduire en leur versant jusqu’à 400 euros à leur 18e anniversaire. Le succès est au rendez-vous puisque 1 orphelin sur 2 nous en fait la demande. » Les statistiques nationales confirment l’utilité de chacune des rentes : il y a en France 4 680 000 veufs ou veuves (rente de conjoint qui a été élargie aux concubins et aux pacsés dans le cadre des garanties OCIRP), 1,76 million de familles monoparentales (rente de conjoint substitutive ou rente éducation), les personnes en perte d’autonomie seront 50 % de plus d’ici 2040 (rente dépendance) et 5 millions de personnes sont en situation de handicap dont 16 % qui le sont de naissance (rente handicap).
Accompagner le deuil, le handicap et la perte d’autonomie
Face aux difficultés rencontrées par nombre de familles, l’OCIRP multiplie ses actions : création de l’association Dialogue & Solidarité qui propose des groupes de paroles pour veufs et veuves pour les accompagner en leur apportant un soutien moral et psychologique ; valorisation des entreprises qui œuvrent pour la sensibilisation et les actions innovantes, en vue d’une meilleure intégration des personnes handicapées dans la société grâce au prix Acteurs économiques et Handicap ; et enfin, création récente d’une fondation d’entreprise OCIRP « Au cœur de la famille » pour faire face aux risques de la vie et notamment les jeunes orphelins dans le cadre de son premier appel aux projets (11 projets spécifiques ont été parrainés en 2010)… « Le prix Acteurs économiques et Handicap est un bon exemple de notre façon d’aborder les problèmes de société : nous considérons que l’entreprise a un vrai rôle à jouer dans le domaine du handicap. La responsabilité sociale de l’entreprise consiste ici, bien évidemment, à ne pas faire de discrimination, mais à sensibiliser et à in-nover pouraider à l’intégration des personnes handicapées », explique ainsi Jean-Manuel Kupiec, expert-comptable de formation et directeur général adjoint de l’OCIRP depuis 2002. « En ce qui concerne la perte d’autonomie, nous considérons qu’il s’agit d’un problème collectif qui doit trouver sa réponse dans le cadre de la protection sociale. C’est pourquoi nous organisons tous les ans un colloque sur la question, dont la prochaine édition aura lieu à Paris à la Maison de la radio le 7 décembre prochain. »
Outre ces actions diverses, l’OCIRP semble avoir changé de stratégie ces dernières années. Autrefois discret, l’organisme est passé à une communication plus offensive : publicités sur Internet, à la radio, à la télévision et dans la presse écrite, changement de logo et une nouvelle signature qui prend tout son sens : « Unis par excellence ».
Plus d’informations sur www.ocirp.fr