
Le retour de Donald Trump à la Présidence des États-Unis en janvier 2025 suscite des réactions variées au sein des Chambres de Commerce européennes. Entre craintes de politiques protectionnistes et appels à une coopération renforcée, les institutions économiques du vieux continent s’adaptent à ce nouveau contexte transatlantique.
L’investiture de Donald Trump en tant que 47e Président des États-Unis en 2025 a réactivé les préoccupations des EuroCham concernant le protectionnisme américain. Sa politique axée sur le slogan « America First » lors de son premier mandat avait entraîné des tensions commerciales majeures, notamment par l’imposition de droits de douane sur l’acier et l’aluminium et avaient perturbé les échanges commerciaux entre les deux continents. Les entreprises européennes redoutent une répétition de ces politiques, susceptibles de freiner les exportations vers le marché américain.
Donald Trump a toujours critiqué les accords commerciaux qu’il juge désavantageux pour les États-Unis. Sa promesse de revoir ou de renégocier les traités économiques internationaux pourrait remettre en question des partenariats stratégiques entre l’Union européenne et les États-Unis. Les Chambres européennes redoutent également un renforcement des barrières tarifaires qui compliquerait l’accès des entreprises européennes au marché américain, en particulier pour les secteurs de l’automobile, des technologies, des produits du luxe et de l’agroalimentaire.
Maros Sefcovic, commissaire européen au Commerce, a déclaré que «Bruxelles se maintiendrait « ferme » dans la défense des intérêts de l’Union européenne face à la nouvelle administration américaine». Tout en se montrant ouvert au dialogue, il a souligné que «l’UE soutiendrait ses principes et défendrait ses intérêts si nécessaire.»
Malgré les menaces commerciales potentielles, certains acteurs économiques locaux restent optimistes. José Vicente Morata, Président du Conseil des Chambres de Commerce de Valence en Espagne, a noté une augmentation de 80% des exportations valenciennes vers les États-Unis au cours des huit dernières années. Il considère que la Chine demeure le principal rival commercial des États-Unis, reléguant l’Europe à un rôle secondaire dans cette rivalité.
Parmi les premières actions de son mandat, le Président Trump a signé des décrets retirant les États-Unis de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de l’Accord de Paris sur le climat. Ces décisions ont suscité des critiques de la part des dirigeants européens, qui y voient un recul dans la coopération internationale sur des enjeux majeurs tels que la santé publique et le changement climatique.
Face à ces défis, les Chambres de Commerce européennes appellent à une réponse coordonnée. Elles encouragent les entreprises à diversifier leurs marchés et à renforcer les partenariats intra-européens pour atténuer les risques liés aux politiques américaines imprévisibles. L’objectif est de maintenir une stabilité économique malgré les tensions potentielles.
Les mesures prises par l’administration Trump, telles que la suspension du bannissement de TikTok et l’annonce d’un investissement de 500 milliards de dollars dans l’intelligence artificielle, indiquent une volonté de renforcer la position technologique des États-Unis. Les entreprises européennes du secteur surveillent de près ces développements, anticipant des impacts sur la concurrence et les collaborations internationales.
Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche impose aux Chambres de Commerce européennes de réévaluer leurs stratégies commerciales avec les États-Unis. Entre vigilance face aux politiques protectionnistes et recherche de nouvelles opportunités, une approche équilibrée et proactive est essentielle pour naviguer dans ce paysage économique renouvelé.
Ce second mandat présente des défis significatifs pour les Chambres de Commerce européennes. Entre protectionnisme accru et retrait des accords internationaux, ces institutions doivent adopter une posture à la fois ferme et adaptable pour protéger les intérêts économiques du continent.