En matière de gestion d’actifs, on peut très bien être localisé loin des places financières mondiales et proposer des services performants. Seule société de gestion française d’envergure implantée en région, Federal Finance, filiale à 100 % du groupe Arkéa (alliance des fédérations de Crédit mutuel de Bretagne, du Sud-Ouest et du Massif Central), en est l’illustration. « Notre localisation à Brest, à 600 km de Paris, est pour nous un avantage certain, affirme Jean-Michel Maingain, directeur de la gestion. Nous subissons moins d’influences, ce qui nous permet d’avoir plus de solidité dans nos convictions et dans nos choix d’investissements. » Une structure de dimension moyenne comme celle de Federal Finance — avec 24 milliards d’euros d’encours, elle occupe la 19e place française — donne aussi la possibilité de se différencier des plus grandes sociétés de gestion d’où sont issus la plupart des gérants maison. « Nous avons tous une ligne de conduite commune, mais une structure à taille humaine comme la nôtre offre une grande polyvalence et surtout beaucoup de souplesse et de réactivité face aux événements, poursuit Jean-Michel Maingain. C’est ainsi qu’en 24 heures, nous sommes capables de revoir notre copie de construction de portefeuilles ou nos positions. »
Avec 4 pôles d’expertise (gestion institutionnelle, gestion collective, gestion privée et épargne d’entreprise), les gestionnaires de Federal Finance se veulent avant tout des « assembleurs de compétences », associant la multigestion et la gestion directe, avec une capacité à s’adapter à tous les profils de risque. Dans le cadre de la multigestion, une connaissance fine des gérants de fonds est nécessaire, car chacun peut envisager différemment le potentiel des valeurs examinées — environ 1 500 fonds obligataires et 3 000 fonds actions — d’autant plus que celles-ci ne sont pas performantes de la même façon au même moment. Exemple de la capacité à coller aux besoins des clients : le lancement de Yucatan 2012, un fonds à capital garanti qui propose depuis septembre dernier une gestion dynamique dans un cadre totalement sécurisé pour l’épargnant. « Dans leurs choix d’investissement, nos 21 gérants maison privilégient les choix de conviction ou de total return, précise Jean-Michel Maingain. Cette stratégie de prise de risque, notamment pour la gestion collective, trouve sa contrepartie dans un processus de contrôle très strict des paramètres de tracking par exemple, qui sont examinés avec minutie. »
Placements ISR : un choix éthique de performance
À la pointe du Finistère, on a des convictions et on le montre. Précurseur, Federal Finance a, depuis sept ans déjà, fait le choix des fonds éthiques et de l’investissement socialement responsable (ISR). Géré directement par Jean-Michel Maingain, directeur général de la gestion, le fonds Federal Actions Ethiques totalise 80 millions d’euros et ambitionne d’atteindre les 100 millions d’euros d’ici à fin 2007. « Nous allons pour cela essayer de convaincre les investisseurs institutionnels de s’intéresser de plus près à l’ISR, explique Jean-Michel Maingain. Notre but est de pouvoir démontrer qu’il n’y a pas d’opposition entre analyse financière et analyse ISR. Celle-ci ne peut être, selon nous, qu’un critère de qualité supplémentaire, qui permet de mieux sélectionner les titres sur lesquels nous voulons investir. » Ainsi, le fonds est bâti sur un portefeuille de valeurs provenant de 250 à 300 sociétés exclusivement françaises. Ce choix est motivé par l’obligation que se donne Federal Finance de rencontrer personnellement et de contrôler ces entreprises plusieurs fois dans l’année, ceci afin de vérifier l’application des critères ISR en matière de développement durable, de politique sociale et de gouvernance d’entreprise. Les valeurs choisies sont en général de petite taille (de 50 millions à 4 milliards d’euros), avec une prise de participation qui peut aller jusqu’à 3 à 4 % de l’actif. « Nous avons la conviction que l’ISR n’en est qu’à ses débuts et nous serons un jour à même d’envisager que l’ensemble de nos portefeuilles soient impactés par nos choix ISR », ajoute Jean-Michel Maingain, qui ne privilégie cependant aucun secteur d’activités et qui estime qu’à long terme, les valeurs ISR performent plus que la moyenne des valeurs classiques. « En se positionnant sur du long terme, il paraît évident que si l’on doit choisir entre une entreprise qui pollue et une autre qui maîtrise ses déchets, le meilleur choix est l’entreprise non polluante. » CQFD.