
Alors que le Bangladesh continue de monter en gamme dans le secteur textile et de renforcer ses capacités numériques, la Suède s’affirme comme un partenaire clé à travers des initiatives de durabilité, des projets technologiques et des coopérations commerciales actives. Les Chambres de Commerce et d’Industrie des deux pays misent sur un partenariat qui allie performance économique, responsabilité environnementale et innovation.
Le secteur du textile / Ready-made garments (RMG) occupe une place centrale dans ce partenariat. Le Bangladesh compte plus de 4 millions de travailleurs dans ce secteur, répartis dans plus de 4 000 usines, et contribue à environ 16% du PIB national. Plus de 80% des exportations bangladaises proviennent des produits textiles. La Suède est l’un des clients majeurs, avec des marques comme H&M, IKEA, Lindex, Gina Tricot, KappAhl s’approvisionnant régulièrement au Bangladesh.
La Suède soutient activement la transition verte du textile bangladais via des programmes comme le Sustainable Fashion Platform (SFP). Cette initiative réunit marques suédoises, industriels, institutions et ONG pour introduire des technologies climato-intelligentes, promouvoir l’efficience énergétique, réduire la consommation d’eau et améliorer les conditions environnementales dans la chaîne de production.
Les échanges commerciaux montrent un déséquilibre marqué : en 2024, les importations suédoises en provenance du Bangladesh ont atteint environ 666,9 millions de dollars — très majoritairement des produits textiles, vêtements et articles similaires. En revanche, les exportations suédoises vers le Bangladesh sont relativement modestes, autour de 48,95 millions de dollars en 2024, essentiellement composées de machines, de produits chimiques ou équipements technologiques.
Des initiatives de coopération renforcée sont en cours. L’agence suédoise SIDA finance notamment des projets de gouvernance climatique, de gestion de l’eau, et de renforcement des capacités institutionnelles. Le «dialogue sur l’utilisation durable de l’eau dans le secteur RMG», organisé conjointement, vise à garantir une production textile socialement responsable et écologiquement viable.
Par ailleurs, des efforts sont consacrés à améliorer l’environnement d’affaires. Le Bangladesh a entrepris des réformes dans les zones économiques spéciales (SEZ), simplifié certaines procédures d’investissement, et s’efforce de ratifier des conventions nationales et internationales du travail pour rassurer les partenaires étrangers.
Enjeux et défis :
- Durabilité environnementale : Le secteur textile est fortement sous pression pour réduire son impact environnemental, surtout en ce qui concerne la consommation d’eau, les émissions, et la gestion des déchets. Le Bangladesh doit progressivement adopter des technologies propres pour rester compétitif sur les marchés européens.
- Infrastructures et coûts logistiques : Pour supporter l’essor des exportations, les usines, les infrastructures portuaires et les services de transport doivent être modernisés. Sans cela, les frais de transport ou les délais peuvent grappiller les marges des exportateurs.
- Réglementation, normes et transparence : Les normes européennes (dûrabilité, condition de travail, traçabilité) exigent des engagements clairs. Les investisseurs suédois rechercheront des garanties sur la conformité sociale et environnementale pour accéder aux marchés internationaux.
























