Z Park: « Le porte-étendard de l’informatique chinoise »

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Parmi les 55 parcs scientifiques officiels que compte la Chine – et qui sont approuvés par le ministère des Sciences et Technologies (MOST), le Zhongguancun Science Park est le plus important. Il bénéficie bien sûr du soutien du gouvernement local. D’emblée, ce qui frappe est qu’il est démesurément grand. D’une superficie de 230 km², il ne rassemble pas moins de 70 universités – dont les trois universités les plus prestigieuses : l’université de Tsinghua, l’université des postes et télécommunications de Pékin (BUPT) et l’université de Beihang. De quoi attirer près de 230 sociétés multinationales qui y ont établi des centres de recherche. À l’instar de France Télécom. Même l’Institut national de recherche en informatique et automatique (INRIA) y dispose d’un laboratoire commun avec l’Académie des sciences de Chine, le Laboratoire franco-chinois d’informatique, d’automatique et de mathématiques appliquées (LIAMA).

 

« Nos domaines de compétences couvrent les agrotechnologies, l’informatique avancée, les sciences du vivant, la médecine, la pharmacie, les technologies environnementales et les nouveaux matériaux », explique Xia Yingqi, le président du Zhongguancun Science Park, qui est un véritable globe-trotter car il a visité toutes les Silicon Valley du monde ! « En novembre dernier, nous avons finalisé un accord entre le Z Park et la Fondation Sophia-Antipolis », précise-t-il. Selon cet accord, la Fondation mettra en relation les pôles de compétitivité français qui seraient intéressés par le Z Park. Par exemple, au travers de délégations d’entreprises pour y rencontrer des sociétés ou des centres de recherche. Ensuite, il y aura des échanges interuniversitaires de professeurs et étudiants entre les deux pays ainsi que des échanges de chercheurs.

 

19 000 start-up
Mais il ne faut pas confondre le Z Park avec le Dalian Software Park (et la série de 12 autres Silicon Valley qui sont en train d’émerger en Chine). « Dalian est très spécialisée dans le développement logiciel et les services informatiques. Notamment pour l’off-shore informatique, souligne Xia Yingqi. Pour sa part, le Z Park conserve sa dimension académique et scientifique. C’est d’ailleurs ce qui a suscité la création de 19 000 start-up de hautes technologies sur le parc. La moitié d’entre elles se positionnent sur la conception de logiciels et de circuits intégrés. Au plan académique, le Z Park reste le porte-étendard de l’informatique chinoise. » Xia Yingqi souligne également l’engagement du gouvernement chinois en faveur du développement des PME de hautes technologies : « Nous disposons d’un fonds capital-risque doté d’une enveloppe de 500 millions de dollars afin d’investir dans de nouvelles start-up. Même les jeunes pousses étrangères peuvent venir se financer chez nous. » Ce qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd en la personne de Denis Caromel, professeur (INRIA, l’université de Nice Antipolis, CNRS) et fondateur de la start-up Activeon spécialisée dans les systèmes qui accélèrent les temps de calcul pour les applications logicielles particulièrement gourmandes.

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