Saint-Gobain Seva mise sur la R&D pour se développer à l’international

837

Énergie, aéronautique, construction, industrie nucléaire… Le savoir-faire de Saint-Gobain Seva touche de nombreux secteurs. Filiale à 100 % de Saint-Gobain Pont-à-Mousson, la société a d’abord pour mission d’être le fournisseur interne du groupe – qui représente près de 75 % de son chiffre d’affaires – dans ses domaines de compétence. « Avoir comme principal client le groupe auquel on appartient est une configuration particulière. En conséquence, nous sommes soumis à un degré d’exigence très élevé », explique Christophe Regnault, président de la société.

 

L’offre de Saint-Gobain Seva se caractérise par sa diversité. La métallurgie et la mécanique constituent des pôles de développement clés. L’entreprise conçoit également des équipements industriels, ainsi que des outillages sophistiqués. Ceux-ci peuvent par exemple être utilisés pour la fabrication de la laine de verre ou de la laine de roche. Un autre pôle important concerne les équipements pour le bâtiment et l’habitat. Il peut s’agir de produits comme les ferme-portes de la marque Sevax, qui permettent l’ouverture et la fermeture de portes pour des magasins et les hôpitaux, ou les systèmes de portes coulissantes motorisés.

 

Les clients de la société se situent dans de nombreux pays à travers le monde. Son chiffre d’affaires atteint 60 millions d’euros et est réalisé à 70 % à l’exportation. « Nous livrons en Chine, en Thailande, en Corée, au Brésil, au Mexique, en Europe, aussi bien chez les voisins de la France que dans les pays de l’Est. L’offre est également exportée sur le continent africain », détaille le président.

 

L’activité de Saint-Gobain Seva s’inscrit totalement dans la stratégie « habitat » du groupe, soutenue par trois pôles d’activité. On distingue un pôle Produits pour la construction composé de la canalisation (Pont-à-Mousson), de l’isolation (Isover), des enduits de façade (Weber) et des plaques de plâtre (Placoplatre, Gyproc), puis un pôle Matériaux innovants qui regroupe le vitrage, les céramiques, les abrasifs et autres matériaux avancés, et enfin un pôle Distribution organisé autour des enseignes comme Point. P et Lapeyre en France. Les activités de R&D sont au cœur des missions de l’entreprise. « Nous faisons de la recherche appliquée en nous appuyant sur des compétences fondamentales internes ou externes au groupe via les laboratoires avec lesquels nous collaborons. Notre effectif comprend 300 personnes, dont 20 % de cadres et 40 % de techniciens. La plupart de nos équipes travaillent à l’élaboration de nouvelles solutions ou de solutions améliorées », précise Christophe Regnault.

 

Le fait de regrouper ainsi de nombreux talents permet de générer de l’innovation en permanence. « Par exemple, nous avons mis sur pied une technologie de pointe – l’hypertrempe – qui consiste à refroidir du métal à une vitesse de 1 million de degrés Celsius par seconde », illustre le président. En matière de métallurgie, l’entreprise tisse des liens avec de nombreux laboratoires de recherches en France comme à l’international (Japon, Russie…). La société dispose d’ailleurs de son propre laboratoire de métallurgie et d’une équipe d’ingénieurs docteurs dans ce domaine.

 

La compétitivité est avant tout basée sur l’innovation et la production de nouvelles solutions. L’entreprise mettra prochainement sur le marché une porte coulissante motorisée pour l’habitat privé. Les solutions de ce type sont appréciées autant pour leur fiabilité que pour leur simplicité de mise en œuvre. « Inutile de casser une cloison pour une réparation ou une installation. Le client peut d’ailleurs installer lui-même le produit sans connaissance particulière », précise Christophe Regnault. Enfin, dans le souci de répondre à toutes les attentes des clients, Saint-Gobain Seva met en œuvre des diagnostics énergétiques. La société se lance notamment dans la réalisation de bilans carbone, car « il est devenu incontournable d’intégrer la dimension économie d’énergie dans les différents produits », insiste le président.

 

À l’avenir, l’entreprise entend poursuivre sa veille technologique permanente et étendre son influence à l’étranger. « En fonction du contexte économique international et notamment de la santé de l’immobilier, la part des différents pays peut varier dans notre chiffre d’affaires. L’Asie est un potentiel intéressant, mais également l’Amérique du sud qui est parfois moins mise en lumière », conclut-il.

Article précédentArticle vidéo: un discours bien rodé au HCL Global Meet 2011
Article suivantEn Afrique du Sud, le tourisme d’affaires bénéficie des investissements réalisés pour la Coupe du monde de football 2010