Dernier métal noble à être lancé sur le marché, l’Osmium, largement apprécié pour sa rareté et son infalsifiabilité, suscite un intérêt croissant des investisseurs désireux de retrouver des actifs tangibles pour le long terme en cette période agitée. A la tête de l’Institut français de l’Osmium, Virginie Grondin (photo), 31 ans, a pour mission de propulser la nouvelle pépite des métaux précieux sur la scène française alors que son succès n’est plus à prouver à travers le monde.
Source : Entreprendre, Juillet-Aout 2021

Qu’est-ce que l’Osmium ? Quelles sont ses caractéristiques ?

Virginie Grondin : Huitième et dernier métal noble, le plus rare au monde, l’Osmium séduit par son apparence exceptionnelle. Plusieurs de ses propriétés physiques lui confèrent par ailleurs un caractère unique : sa densité est la plus haute de tous les éléments, son module de compression est le plus élevé, et il dispose du meilleur blindage contre les rayonnements gamma et la plus grande résistance à l’abrasion de tous les métaux. Sa valeur économique est exceptionnelle et sa densité de valeur inégalée : un centimètre cube d’Osmium vaut environ 30 000 euros.

Quelles sont ses principales utilisations ?

V.G. : Découvert en 1804 en combinaison avec l’élément iridium, l’élément Osmium a connu une première application importante au 20ème siècle. Transformé en filaments, ce métal était alors utilisé dans les ampoules électriques.

Jusqu’à la découverte d’un processus de cristallisation innovant en 2013, l’Osmium sous sa forme brute (poudre grise et terne) était toxique. Grâce à cette avancée technologique majeure, les détaillants, les grossistes et les négociants en métaux précieux peuvent désormais négocier le métal sous sa forme cristalline. Il s’agit d’un actif tangible pour le long terme destiné aux investisseurs et aux bijoutiers. Sur le marché de la bijouterie, l’Osmium cristallin est utilisé comme matériau pour remplacer les pavages de diamants. Surnommé « the sunshine element » en raison de son incroyable éclat et de sa beauté exceptionnelle, l’Osmium cristallin est utilisé pour des pièces de joaillerie et des montres très haute gamme (marques suisses Hublot et Ulysse Nardin, Ndlr).

Sous sa forme cristalline, l’ Osmium est le seul métal absolument infalsifiable. Sa structure est constituée de millions de petits cristaux qui reflètent la lumière et permettent de différencier chaque pièce. Les caractéristiques de chaque pièce sont scannées, enregistrées et stockées dans une base de données (la Osmium World Database, Ndlr) consultable par les autorités douanières. En raison de cette sécurité innée, sa principale application est donc de servir de réserve de valeur matérielle.

La rareté de l’Osmium est-il un atout ?

V.G. : L’Osmium est le plus rare des métaux nobles, mais aussi le plus rare des éléments non radioactifs. Sa production est extrêmement complexe et a généralement lieu à l’occasion de l’extraction d’autres métaux, tels que le platine ou l’or. Extrait du minerai de platine, l’Osmium est cependant plus exceptionnel puisque 10 000 tonnes de minerai contiennent à peine une once d’Osmium. Aujourd’hui, la quantité d’Osmium extraite par an dépasse à peine une tonne tandis qu’une centaine de kilogrammes est effectivement éligible pour la cristallisation.

Du fait de sa rareté, l’Osmium n’a pas trouvé d’applications industrielles. Pour autant, la pénurie, l’utilisation et la rareté de ce métal le rende particulièrement intéressant pour les investisseurs qui sont de plus en plus nombreux à acquérir de l’Osmium pour le conserver dans un coffre-fort comme produit d’investissement à long terme.

En quoi l’Osmium diffère-t-il des autres métaux précieux ? Quels avantages présente-t-il ?

V.G. : La sécurité est le principal élément différenciateur. L’Osmium cristallin possède une micro-géométrie extraordinaire qui ne peut être altérée ni chimiquement, ni mécaniquement. Les motifs créés dans la structure cristalline de chaque pièce sont uniques et immuables, comparables à une empreinte digitale humaine. Ces structures sont stables et utilisées comme un identifiant unique pour chaque pièce d’Osmium en circulation. En termes de précision, l’empreinte cristalline de chaque pièce d’Osmium, basée sur chaque arête de cristal, est 10 000 fois plus sécurisée qu’une empreinte digitale. L’Osmium est donc un métal qui ne peut être contrefait.

Après la découverte récente de la méthode de cristallisation, l’Osmium est devenu le nouveau visage des métaux précieux. Comment expliquez-vous cet engouement ?

V.G. : Parmi les métaux précieux, le rhodium et l’iridium ont connu une augmentation incroyable de leur valeur au cours des derniers mois. Le même effet a été observé pour le ruthénium, dont le prix a connu une hausse quasi verticale il y a de cela quelques semaines. Si un tel effet devait se produire avec l’Osmium, il serait amplifié par l’extrême rareté de ce métal noble.

Pourquoi investir dans l’Osmium et non dans l’or ?

V.G. : L’or est très répandu mais il n’est malheureusement pas physique pour majeure partie. Disponible sous forme d’actions, de CFD ou d’ETF, l’or n’est donc pas totalement présent en réalité. Le marché est sept fois sur-vendu. D’un autre côté, l’or ne va pas s’épuiser. Il y a trop d’or dans le monde pour que le prix augmente vraiment de manière significative. En outre, l’or est presque entièrement recyclé. Il sera plus cher, mais il ne faut pas s’attendre à de grands changements. L’Osmium, en revanche, est assez intéressant car limité. Par ailleurs, de plus en plus de personnes veulent posséder des biens qui ne peuvent pas être contrefaits. Il est et sera le dernier métal noble à être lancé. L’Osmium est donc une opportunité à ne pas rater. Les incroyables augmentations récentes de la valeur du rhodium et du ruthénium le démontrent de manière spectaculaire.

page3image41451520L’Osmium est-il un investissement sécurisé ?

V.G. : Chaque pièce d’Osmium cristallin est associée à un code unique, enregistré dans la base de données du nouvel Institut français de l’Osmium et de son siège en Allemagne. Les autorités douanières ont un accès complet à cette base de données mondiale. Elles peuvent l’utiliser pour vérifier l’authenticité d’un article d’Osmium lorsqu’il traverse les frontières. Chaque client reçoit sa pièce d’Osmium avec un code d’identification (Osmium Identification Code ou OIC), un code de changement de propriétaire (Owner Change Code ou OCC) et un certificat d’ authenticité associé à un code numérique.

Quels types d’investisseurs s’intéressent à l’Osmium ?

V.G. : L’Osmium offre des options d’investissement qui adressent toutes les catégories d’investisseurs : des collectionneurs de métaux précieux aux « family offices », en passant les particuliers et les bijoutiers créatifs. Les offres comprennent des « Starter Boxes » pour les premiers investissements et s’étendent jusqu’aux « Family Office Packages » pour les investissements institutionnels.

Pourquoi le prix de l’Osmium est-il si élevé ? De quels paramètres dépend-il ?

V.G. : Un gramme d’Osmium vaut actuellement environ 1500 euros. Au premier abord, le prix peut sembler élevé. En réalité, la production des disques et des barres d’Osmium nécessite un travail considérable et un important savoir-faire. Les pièces cristallisées qui ne satisfont pas aux critères de qualité doivent être recyclées. Le « taux de récolte », déterminé quotidiennement, est un facteur important qui influence le prix de l’Osmium. A l’image du taux de production, ce taux de récolte correspond au pourcentage d’Osmium cristallisé pouvant être utilisé selon les critères de qualité appliqués.

Tout matériau qui ne peut être utilisé – à cause de porosités, de pics irréguliers ou de défauts de surface – doit être recyclé. Le stock d’Osmium brut, la quantité d’Osmium en cours de cristallisation, les réserves chez les groupes miniers et chez les raffineurs, les commandes en attente, les précommandes et la quantité de marchandise certifiée disponible sont autant de facteurs supplémentaires impactant son prix. La combinaison de ces différents paramètres explique que l’Osmium soit plus onéreux que les autres métaux.

Mais à plus long terme, les prix d’aujourd’hui pourraient sembler très bas. Son prix va-t-il augmenter ?

V.G. : Depuis son lancement sur le marché international, l’Osmium cristallin a connu une hausse de prix impressionnante. L’Osmium étant le dernier métal noble introduit sur le marché, il n’y aura plus de nouveau métal noble après lui. Il suffit de regarder l’évolution historique des autres métaux précieux pour avoir une idée de ce qui pourrait se passer. Il est important de garder à l’esprit que l’Osmium n’est pas un produit spéculatif comme le Bitcoin ou l’Ethereum. Il s’agit d’un métal réel, noble et physiquement disponible en quantités extrêmement limitées. Le prix de l’Osmium n’est pas un prix de marché à l’image de l’or ou de l’argent, mais un prix comptant fixé en Suisse.

Lorsque tout l’Osmium aura été extrait, son prix se stabilisera-t-il ?

V.G. : Le prix ne pourra pas rester stable car lorsqu’une marchandise devient rare, son prix explose : c’est une loi fondamentale. Je ne peux pas imaginer qu’il en soit autrement avec l’Osmium.

Lorsque l’Osmium s’épuise, les choses deviennent vraiment passionnantes. Nous souhaitons tous que le « big bang » de l’Osmium se produise avec tout d’abord un épuisement de la matière première, suivi par un épuisement de la matière cristallisée. La rareté aura une influence particulièrement importante sur la valorisation de l’Osmium.

L’avenir de l’Osmium est donc assuré ?

V.G. : Je lui prédis un avenir brillant. L’éclat de l’Osmium est en train de se propager dans le monde entier. Il existe actuellement plus de 30 instituts d’Osmium dans le monde, chaque institut national étant chargé de présenter ce métal précieux sur son marché. Les informations sur l’Osmium étant diffusées dans une multitude de langues, chacun peut s’informer sur ce métal noble dans sa langue maternelle.

Alors que l’Osmium se développe très rapidement sur le marché mondial, vous avez décidé de développer le marché français. Quels sont vos principaux objectifs ?

V.G. : Historiquement, la commercialisation de l’Osmium a débuté en Allemagne, un pays plus orienté sur la finance. Alors que l’Osmium commence à être disponible sur le marché français, mon but est désormais de faire connaître ce métal noble et de trouver des partenaires pour assurer sa promotion dans l’Hexagone en y apportant une «French Touch». La France est l’un des marchés les plus importants en matière de bijoux et de produits de luxe. Il existe un immense potentiel de marché pour l’Osmium en France, tant comme pièce de collection luxueuse et étincelante que comme actif tangible pour le long terme.

Quelles sont les actions prioritaires et stratégiques que vous mènerez en France ?

V.G. : Les dimensions informatives et pédagogiques sont essentielles. L’Osmium étant une nouveauté sur le marché français, l’objectif majeur est donc de mieux le faire connaître dans notre pays. Concernant l’ investissement, nous proposons une diversification des portefeuilles grâce à l’Osmium.

Comment allez-vous convaincre et gagner la confiance des futurs investisseurs ?

V.G. : En rencontrant directement les personnes intéressées. Il suffit de tenir une fois de l’Osmium dans sa main pour admirer son éclat et sa couleur bleu-argenté uniques, sentir son poids et réaliser combien ce métal est exceptionnel.

Après un fort engouement autour des cryptomonnaies (Bitcoin, Ethereum, XRP…), l’intérêt pour l’Osmium marque-t-il un retour aux valeurs réelles et tangibles ?

V.G. : Oui, c’est le cas. Avec chaque cas de fraude, cette tendance se renforce et un nombre important d’investisseurs restent attachés aux valeurs réelles et tangibles. C’est pourquoi l’Osmium peut être acheté avec des devises classiques comme le dollar, l’euro ou le dollar australien, en plus des cryptomonnaies, comme le BTC et l’ETH, sur le site www.buy-osmium.com.

Alors que le prix du Bitcoin a atteint des sommets en début d’année, certains investisseurs ont jugé intéressant de percevoir leur bénéfice et de réinvestir leur plus-value dans d’autres produits d’investissement comme l’Osmium.

A l’heure de l’émergence des cryptomonnaies d’Amazon, d’Apple, des banques ou des États, l’Osmium, qui a été introduit récemment en tant que dernier métal précieux, se trouve quant à lui aux prémices d’un nouveau cycle. Ce métal noble a l’avantage d’être une marchandise et un bien physique dont les fluctuations de prix sont beaucoup moins importantes que celles du Bitcoin. L’Osmium a une valeur intrinsèque, car il s’agit d’un métal tangible qui est cristallisé et stocké dans un coffre-fort. Quel que soit l’évolution des marchés et de la société, l’Osmium restera inchangé et éternel.