Olivier Johanet, La Française des Placements Investissements: « On ne sait pas faire des coups sur les marchés »

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Depuis 2000, La Française des Placements propose à ses clients une philosophie d’investissement de bon sens permettant de limiter les risques en phase de baisse des marchés boursiers. Le but : préserver et valoriser le patrimoine d’une clientèle institutionnelle et privée.

« Si vous voulez faire fortune, il vaut mieux vous consacrer au développement de votre entreprise plutôt que de faire des paris en Bourse ». Par les temps qui courent, le propos a le mérite d’être clair et semblerait même couler de source. Il est pourtant loin d’être une simple affaire de circonstance pour Olivier Johanet, président de La Française des Placements Investissements, l’un des tout premiers gestionnaires indépendants d’actifs sur la place de Paris (8,3 milliards d’encours en 2008). « Depuis notre création en 2000, nous avons toujours gardé la même ligne de conduite stratégique. Pour nous, la gestion financière, cela ne consiste pas à faire faire des paris, aussi sophistiqués soient-ils, à nos clients ; c’est avant tout être capable de trouver les combinaisons gagnantes susceptibles de préserver et de valoriser le patrimoine de nos clients ». Exit donc les produits structurés ou titrisés que l’on ne comprend pas. L’allocation des actifs se veut avant tout prudente et avisée. « Nous sommes nous-mêmes des entrepreneurs qui vivons des résultats de notre société, explique Olivier Johanet. Nous ne pouvons donc pas agir selon les dernières tendances à la mode, puisque les résultats obtenus par la société dans son ensemble déterminent le niveau de rémunération de nos collaborateurs, qui sont aussi nos actionnaires ». La philosophie de gestion de LFP Investissements est avant tout basée sur le concept de « gestion dissymétrique », dont l’énoncé même a fait l’objet d’un dépôt légal. Partant du principe qu’aucune hausse n’est éternelle et que les arbres ne montent jamais jusqu’au ciel, ce concept permet de minimiser les pertes en cas de baisse du marché et d’obtenir ainsi une performance optimale à la hausse.

 

« On ne sait pas faire des coups sur les marchés, cela n’est pas notre fonds de commerce ! En revanche, nous sommes persuadés que le fondement de la performance financière réside avant tout dans la capacité à préserver une base de capital en phase baissière afin de surperformer en cas de marché haussier. » En plus d’une grande liberté de manœuvre par rapport aux indices boursiers, ce type de gestion suppose de la rapidité dans les circuits de décision, mais aussi une grande capacité à innover, c’est-à-dire à combiner des outils financiers qui apportent de la protection patrimoniale. De cette lecture prudente, mais dynamique, des marchés découle bien évidemment une allocation d’actifs spécifique. C’est ainsi que les obligations indexées sur l’inflation (à hauteur de 25 % des actifs détenus) ou les obligations convertibles (5 %) participent fortement à la stratégie actuelle de dissymétrie. De même les actions thématiques de long terme (défense, sécurité, environnement) sont privilégiées. Pour ce qui concerne les FCP (Fonds communs de placement, ndlr) monétaires, il va de soi que la recherche de transparence exige des gérants choisis en externe qu’ils fournissent leur inventaire de portefeuilles. Principalement destiné à une clientèle institutionnelle, le savoir-faire développé en matière de gestion dissymétrique s’applique aussi à une clientèle privée haut de gamme désirant investir environ un million d’euros. Dirigée par Jacques Bellamy-Brown, La Française des Placements Gestion Privée (330 millions d’euros d’encours) compte près d’un millier de clients, principalement des chefs d’entreprise ayant cédé leur affaire, des dirigeants ou des cadres supérieurs. Là encore, comme pour la clientèle institutionnelle, un seul mot d’ordre : privilégier la préservation du patrimoine.

 

La Française des placements en bref
Se consacrant uniquement à la gestion de valeurs mobilières pour compte de tiers – en excluant toute autre activité de conseil stratégique ou juridique –, La Française des Placements travaille en grande partie pour une clientèle institutionnelle, les compagnies d’assurance comptant pour 30 % du total et les institutions de retraite et de prévoyance pour 27 %. Le total des encours gérés est de 8,3 milliards d’euros en 2008 et la société, dont le dépositaire de FCP est BNP Paribas, espère atteindre les 9 milliards en 2009. Travaillant de plus en plus avec des conseillers en investissement financier indépendants, l’entreprise emploie 80 salariés, dont une vingtaine de gestionnaires maison. Le processus d’allocation d’actifs est soumis à l’approbation de trois comités distincts chargés de valider une politique homogène et commune à toute la société de gestion. Celle-ci a, ces dernières années, obtenu de nombreuses distinctions décernées par la presse financière : grand prix de la créativité du Journal des Finances – Le Figaro en 2006, prix spécial « société de gestion de l’année 2008 » décernée par les Talents de la gestion. Fin septembre 2008, La Française des Placements a été récompensée pour la qualité de sa gestion par la Corbeille d’argent Mieux Vivre Votre Argent, pour les années 2004 à 2008, tous établissements financiers confondus, ainsi que par la Corbeille d’argent 2008 pour la catégorie des établissements spécialisés.

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