L’aria de Valls à Matignon permettra-t-elle de sortir de cette bérézina ? La défaite aux municipales, un chômage qui ne décolère pas, un déficit qui ne répond pas aux objectifs fixés… Le président François Hollande, en tant que membre très emblématique et ancien patron du Parti socialiste a tenu à réagir de la façon la plus traditionnelle, avec le remaniement ministériel. Un grand classique de la réaction de la Ve République post élections.
En effet, la longévité moyenne d’un Premier ministre depuis 1958 dépasse de peu les deux ans. Or, Jean-Marc Ayrault, l’ancien maire de Nantes ne sera resté qu’un an et dix mois rue de Varennes.
Le gouvernement doit préciser « la trajectoire de baisse de coût du travail »
De con côté, le Medef, n’a d’yeux que pour une chose : le sacrosaint Pacte de responsabilité. « Il peut être l’occasion de donner le coup de pied nécessaire pour sortir du bourbier. Nous y croyons. La question n’est pas de savoir qui a gagné ou qui a perdu ces élections municipales », fait savoir Pierre Gattaz, président du Medef, dans un communiqué. Ce qu’il faut savoir, c’est pourquoi la France a-t-elle perdu depuis 30 ans.»
Le défenseur du patronat de revenir sur l’importance pour le nouveau gouvernement de « mener à bien les réformes structurelles indispensables et baisser les dépenses publiques afin de retrouver rapidement les chemins de la croissance et de l’emploi. » Et de rappeler que les entreprises françaises subissent 116 milliards d’euros de prélèvements de plus que leurs homologues allemandes. « Pour avancer désormais de manière efficace, le Medef attend que le gouvernement précise enfin au plus tôt la trajectoire de baisse de coût du travail et de baisse de la fiscalité des entreprises. » Manuel Valls ne pourra pas dire qu’on ne lui a pas souffler son objectif. Y a plus qu’à trouver la recette et l’équipe.