Mines Aurizon mise sur la richesse minière des sols québécois

161
W1siziisijiwmtivmdcvmtivmtbfmtnfmznfmjkwx2zpbguixsxbinailcj0ahvtyiisiji3mhgxmdawpijdxq
© Mines Aurizon
Le producteur aurifère québécois Mines Aurizon s’attache à extraire le précieux métal grâce aux technologies de pointe dans le respect de l’éthique sociale et environnementale qui lui est chère.

 

C’est en 1988, au sortir du crash boursier de 1987 et de la bulle spéculative sur l’or au début des années 1980 que Mines Aurizon voit le jour à partir de la consolidation de deux entreprises aurifères en péril. « Les dirigeants fondateurs ont repris des actifs de très basse qualité et qui souffraient de sous-capitalisation pour créer Mines Aurizon, explique Martin Demers, géologue et directeur de l’exploration. Puis la société s’est bâtie sur le gisement Géant Dormant qu’elle a mis en production en 1988. »

Mines Aurizon fait entrer des fonds au sein de la compagnie, puis prend très rapidement la décision de s’associer avec des partenaires afin de limiter le plus possible l’endettement et la dilution de la capitalisation boursière. Cette stratégie a porté ses fruits avec l’ouverture de la mine Beaufor en 1997. La part de production aurifère de ces mines a varié de 20000 à 40000 onces (oz t) durant ces années.

« Mines Aurizon a toujours fourni des efforts importants pour se maintenir au rang des grands producteurs et générer des bénéfices de ces exploitations malgré le prix déprécié de l’or des années 90 et les aléas dans la production de gisements filoniens complexes », indique Martin Demers. Et puis, en 1998, la compagnie met la main sur le gisement Casa Berardi, acheté 6 millions de dollars canadiens (4,29 millions d’euros) au groupe minier TVX Gold. Une vraie aubaine considérant la qualité des infrastructures et du potentiel minéral.

« Dans un contexte où le prix de l’or stagnait au niveau de 300 $ / oz t (soit 212 euros), la compagnie a su investir au bon moment, explorer agressivement et boucler le financement de 90 millions de dollars canadiens (64,32 millions d’euros) nécessaire au démarrage d’une opération minière de l’ordre de 150000 oz t / an, avec une durée de vie d’une dizaine d’années », explique Martin Demers.

Val d’Or constitue la base d’opérations de Mines Aurizon qui, contrairement à plusieurs de ses concurrents, concentre son activité sur le territoire québécois exclusivement. Un choix qui s’explique par le potentiel géologique de la région, mais aussi par la stabilité de l’environnement sociopolitique, la proximité et la disponibilité des technologies et des équipements et la compétence de la main-d’œuvre. Mines Aurizon a adopté un modèle économique unique consistant en une « démarche des petits pas », « la solution idéale pour une société n’ayant pas de capitaux importants à l’origine ».

L’entreprise a cherché à investir dans des opérations délaissées par ses concurrents. « Le succès de Casa Berardi a été immédiat, puisqu’une ressource de 1 million d’onces a été identifiée dès la première année d’exploration », précise Martin Demers. Un succès s’expliquant certainement par le choix de rechercher de l’or en profondeur. À la fin de l’année, le puits de la mine atteindra près de 1100 mètres de profondeur, où des ressources aurifères ont déjà été identifiées. L’accès à cette ressource représente des coûts en capitaux importants et des délais de plusieurs mois, si bien que produire une once d’or, en incluant également les dépenses pour la trouver, coûte environ 550 $ / oz t (390 euros).

La production de la mine Casa Berardi, qui devrait atteindre les 165000 onces d’or à la fin de l’année 2011, constitue actuellement l’activité majeure de Mines Aurizon, qui recherche néanmoins d’autres sources de recettes. Pour ce faire, elle emploie des moyens sophistiqués comme la visualisation 3D assistée de logiciels puissants et des méthodes géophysiques toujours plus sophistiquées pour déterminer dans la roche les « pièges » susceptibles de contenir de l’or.

Le forage carotté à grande profondeur a hérité de techniques de positionnement développées pour l’industrie pétrolière. Le processus d’extraction minière en souterrain est bien loin de Germinal. Ainsi, les mineurs pilotent-ils des véhicules à distance, ce qui permet de limiter la présence humaine dans les endroits jugés dangereux. La prévention et la sécurité sont devenues les principaux leitmotivs de cette industrie, ce qui explique en partie l’effort constant en termes de formation des salariés pour d’abord améliorer les connaissances de tous sur les meilleures méthodes de travail et la réglementation, mais également pour paver la voie au développement de comportements sécuritaires sur les lieux de travail.

Par ailleurs, les employés deviennent plus intéressés et responsables de leur travail avec, en fin de compte, une diminution de la fréquence d’incidents et l’apparition d’un sentiment d’appartenance, ce qui explique sans doute la faiblesse du turn-over. Responsable, la société l’est aussi sur le plan environnemental, par des systèmes de surveillance, mais surtout une pratique de divulgation automatique aux autorités de tout accroc aux règles d’émissions de contaminants dans l’environnement.

Afin d’étoffer sa production, Mines Aurizon explore sans cesse de nouvelles zones et n’exclut pas des investigations dans des propriétés d’exploration à substances multiples. Ainsi, les « terres rares », des matériaux très utilisés en électronique ou dans les technologies électriques de pointe font partie du portfolio de l’entreprise.

« Alors que la production mondiale d’or de source minière est plafonnée par la difficulté de trouver de nouveaux gisements et de les mettre en production, et que les coûts de production augmentent partout dans le monde, une compagnie comme la nôtre, localisée sur des terrains à haut potentiel et dans une région où tous les équipements et services miniers sont disponibles, a toutes les raisons de réussir », affirme Martin Demers.

En outre, Mines Aurizon n’hésite pas à conclure des « ententes stratégiques » avec des entreprises d’exploration qui ont trouvé de nouveaux indices, « le but étant de créer un pipeline de projets », ajoute-t-il. Ainsi, Mines Aurizon s’associe à des partenaires afin d’explorer sur le long terme des zones où de nouveaux gisements peuvent être découverts. « Nous nous plaçons à la fois sur le court, le moyen et le long terme », précise Martin Demers. Grâce à l’acquisition de propriétés minières à fort potentiel, la société ne cache pas son ambition : « Atteindre le plus rapidement possible une production de 500000 onces d’or par an ».

Article précédent« Européens et Japonais sont convaincus de l’intérêt d’un accord »
Article suivantSchneider Electric optimise la consommation énergétique en conciliant les besoins et les contraintes