L’Espagne s’est bien adaptée aux frictions en matière d’investissement et de commerce provoquées par la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (Brexit), mais des difficultés subsistent dans certains domaines, notamment en ce qui concerne la mobilité des personnes entre les deux pays.

Tel est le diagnostic du gouvernement espagnol, exprimé à Londres par la secrétaire d’État au Commerce, Xiana Méndez, lors de la présentation du 5e Baromètre de l’investissement, réalisé chaque année par la Chambre de Commerce espagnole au Royaume-Uni.

Selon Xiana Méndez, après quelques mois d’incertitude suite à la signature de l’accord de libre-échange entre l’UE et le Royaume-Uni en 2021, les entreprises espagnoles ont gagné en confiance et les complications sont devenues plus techniques.

Le baromètre, que Xiana Méndez a qualifié de jalon dans les relations entre les deux pays, montre que le niveau cumulé des investissements directs espagnols au Royaume-Uni a atteint un total de 73 850 millions d’euros en 2021, la dernière année pour laquelle des données sont disponibles, soit une augmentation de 22% par rapport à l’année précédente. Traduit en termes de création d’emplois, l’étude montre que ce montant a permis de créer jusqu’à 128 000 nouveaux emplois en 2021, soit 0,4% du marché du travail britannique.

Le député britannique, Kevin Hollinrake, a fait écho aux propos de Xiana Méndez et de l’ambassadeur d’Espagne à Londres, José Pascual Marco, en appelant à «une plus grande ambition en matière de mobilité des entreprises», ce qu’il a dissocié des efforts déployés par son pays pour réduire l’immigration, «ce qui est une question totalement différente».

L’homme politique britannique a attiré l’attention sur «l’incroyable résilience» des entreprises malgré la confusion générée par le Brexit et a décrit le moment actuel comme une «énorme opportunité» pour les investisseurs espagnols, en particulier dans le secteur de la technologie. Une autre des conclusions du baromètre est la confiance croissante des entreprises espagnoles dans le Royaume-Uni, qui conduit la moitié d’entre elles à prévoir une augmentation des revenus, des investissements ou de l’emploi en 2024.

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