L’immigration d’affaires, un défi à préparer

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Julie Lessard_fev08

« Qu’il s’agisse d’une PME ou d’une multinationale, le défi est le même », assure Julie Lessard, avocate, qui, après avoir cofondé son propre cabinet en 1998 a décidé de le fusionner à BCF, en 2007, où elle est maintenant associée et responsable de l’équipe stratégique d’immigration d’affaires. Un défi qui demeure celui de l’efficacité, car c’est toujours d’une personne – et souvent d’une famille entière – dont il est directement question, et les conséquences ont toujours un impact humain. « Pour une entreprise, le permis de travail doit être traité à très court terme et le résultat être quasi immédiat », explique-t-elle avec son réflexe d’entrepreneur autant que de juriste. « Je me rappelle le cas d’une trentaine de travailleurs québécois qui étaient en route vers l’aéroport et en partance pour la Chine sans les permis nécessaires. Il a fallu réagir très rapidement ! On les a fait atterrir à Hong Kong et de là, ils ont pu se présenter à la frontière et obtenir les papiers en règle sans perdre trop de temps. » Ces manques de prévoyance, elle dit en voir encore régulièrement. Et ils mettent parfois en jeu l’entreprise au grand complet.

 

« Si vous achetez à l’étranger une entreprise qui emploie principalement des travailleurs illégaux et que vous n’avez pas fait d’opération diligente, vous n’avez pas acheté grand-chose », donne-t-elle crûment en exemple. « Il y a des pays où, pour travailler deux heures il va falloir un permis de travail », met-elle aussi en garde. Visiblement satisfaite d’œuvrer au sein d’une équipe pionnière dans le domaine, devenue la plus grande firme en mobilité internationale au Québec, elle présente même comme un avantage le fait que BCF possède des bureaux à Montréal et à Québec, mais pas ailleurs dans le monde : « Nous vivons dans un monde virtuel. Nous, on veut la même qualité tout le temps et on veut être capable de parler avec nos gens, c’est pourquoi notre équipe de professionnels est ici uniquement au Québec. Et lorsque besoin il y a de compter sur une expertise pointue en pays étrangers, nous sommes membres d’un réseau international. » À Montréal et à Québec, l’équipe de BCF compte donc sur plus de 120 professionnels couvrant chaque sphère du droit des affaires. Son équipe est aussi fière de son service d’aide international disponible 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. De plus en plus demandée, l’expertise en mobilité internationale des travailleurs n’est pourtant pas généralisée dans les cabinets d’avocats québécois : « C’est très exigeant sur le plan professionnel et humain. Il faut avoir beaucoup de bonnes qualités : être bon juriste, composer avec plusieurs cultures, être très dévoué et disponible. » Pour maître Lessard, les trois mots clés de son domaine sont évidents : « Dévoué, dévoué, dévoué ! »

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