Après une COP 21 à Paris qui a marqué de son empreinte l’engagement de l’humanité sur les questions environnementales et en attendant la COP 22 au Maroc qui aura pour objectif de continuer à concrétiser les solutions de protection de l’environnement, les CCI participent de leur côté sur cette question pour donner naissance à de nouvelles pratiques et de nouveaux réflexes écologiques au sein des entreprises, en partenariat avec les collectivités territoriales. Des réflexions qui ont été notamment évoquées et développées lors du Congrès du Développement Durable des CCI qui a eu lieu à Paris le 18 Octobre 2016.

 

 La question de la protection de l’environnement est désormais unanimement reconnue par l’ensemble des citoyens et plus personne n’ignore la menace climatique inéluctable qui risque de profondément perturber les sociétés humaines si la prise de conscience ne se transforme pas en actes forts et décisifs. Scientifiques et politiques ne cessent de nous le rappeler : nous sommes désormais entrés  dans une nouvelle ère, l’Anthropocène, qui a pour caractéristique première l’impact direct des humains sur le climat et la planète. Durant toute l’histoire de notre chère Terre, jamais un organisme vivant qu’elle héberge ne s’est retourné, de façon négative, contre celle qui l’abrite et cette courbe d’influence humaine doit au plus vite s’inverser.

Pourtant André Marcon, Président de CCI France, constate que « les chefs d’entreprise n’en sont pas encore persuadés ». Comme l’atteste la récente consultation Opinionway pour le compte de CCI France, la Tribune et Europe1, 78% des dirigeants pensent que le climat aura peu d’impact sur leurs activités et 79% d’entre eux ne songent pas à mener d’actions au sein de leur entreprise en ce sens.

Tous les esprits n’ont pas encore été suffisamment sensibilisés selon Philippe Dutruc, Président de la Commission développement durable de CCI France, qui rappelle la nécessité de rappeler encore et toujours certains concepts. Ainsi 61% des entreprises ont du mal à concrétiser le terme d’économie circulaire que 80% d’entre elles associent à la seule gestion des déchets… alors que cela va bien plus loin.

 

Créer plus de valeur avec moins de ressources

Les CCI s’attèlent de plus en plus à transmettre cette conscience d’une vulnérabilité réelle des entreprises face aux aléas du climat, et mettre à leur disposition des outils adéquats pour une bonne gestion de ces aléas.

Des actions concrètes ont été créées afin de se préparer aux nombreux changements de mentalité et au besoin de prévoyance. Ainsi CLIM’ABILITY qui associe la CCI d’Alsace et des chercheurs de huit universités français, allemandes et suisses afin de proposer une plateforme en ligne aux entreprises qui veulent réduire leur « vulnérabilité climatique ». D’autres programmes comme le REV 3 (troisième révolution industrielle portée par les CCI Hauts de France avec le soutien du prospectiviste Jeremy Rifkin) ou le dispositif TRIA (Troisième révolution industrielle et agricole en Pays de la Loire) ont été des exemples de nouvelles dynamiques territoriales mises en avant lors du congrès du développement durable.

Ces associations de réflexions et d’engagements écologiques, portées par les Conseils régionaux, ont pour mission d’expérimenter et développer de nouvelles formes de production et de gestion de l’énergie.

Le monde entier est concerné par la révolution énergétique. Ainsi le Maroc qui sera le prochain pays hôte de la COP, a réaffirmé, comme le rappelle Jean-Marie Grosbois, Président de la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc, ses engagements : 40% d’énergies renouvelables en 2020 et plus de 50% en 2030.

 

Au centre du développement durable, le partage

Ce congrès a aussi été une occasion de réfléchir à de nouveaux modèles économiques qui ont pour vocation de créer de la valeur avec des valeurs. Ainsi comme le suggère Thomas Busuttil du cabinet Utopies à l’aide de nombreux exemples, notre modèle de société change notamment à travers la désintermédiation qui s’accélère à la faveur du numérique et des objets connectés, développant ainsi un rapport de confiance entre les acteurs économiques. Confiance qui est au centre des modèles économiques de demain.

Le collaboratif est au cœur des réflexions environnementales et le partage des ressources également. Les promoteurs de la solution ACTIF portée par la CCI Midi-Pyrénées ont mis en place cette plateforme qui favorise les échanges de ressources énergétiques entre différentes entreprises d’un même territoire. Un outil qui ne se limite pas à faire des économies et qui crée du lien social entre les acteurs entrepreneuriaux d’un même territoire… et comme le rappelait François-Michel Lambert, Président de l’Institut de l’économie circulaire lors de l’AG des CCI, le 25 Octobre 2016, « l’économie circulaire sera territoriale ou ne sera pas ».

 

source CCI-France

commerce international, acti-cci.com.

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