« Vous savez ce que les citoyens attendent aujourd’hui ? De l’emploi et de la croissance. Notre travail consiste donc à reconstruire les bases saines des marchés financiers », a synthétisé Michel Barnier, commissaire européen au Marché intérieur et aux Services depuis février 2010 à Bruxelles, ce jeudi matin.
Son cheval de bataille, l’aide aux financements des 22 millions d’entreprises européennes passera par donc, par la relance de la « bonne titrisation », pour reprendre les termes de l’ancien Ministre des Affaires étrangères. «Il s’agit de faire la distinction avec celle qui contient trop de risques et encourager la transparence, la standardisation des produits et prévoir un encadrement le plus clair possible », a énoncé Michel Barnier. Un rapport en ce sens devrait être rendu en novembre prochain.
« Ces différences entre les pays ne sont pas normales »
Les entreprises européennes ne vivent toujours pas sur un même pied d’égalité en matière de financement selon le pays où elles se trouvent. « 33% des entreprises grecques obtiennent un crédit, contre 50% en Italie et en Espagne ou encore plus de 80% en Allemagne. Ces différences ne sont pas normales. »
Au total, pour enrayer la crise économique, six plans d’actions ont été présentés. Parmi eux, le renforcement du crowdfunding, ou le financement participatif, qui aura déjà rapporté un milliard d’euros en 2013. « ça a permis à des dizaines de milliers de petits projets de voir le jour grâce à des dons avec ou sans contreparties. On pourrait maintenant accompagner le crowdfunding d’un label de qualité ou d’un code de conduite. » Il a également été question de l’exploitation des banques publics d’investissements aux côtés de la Banque européenne d’investissement. « La leçon à tirer de la crise, c’est de comprendre que lorsqu’un pays européen va mal, elle entraîne les autres dans sa chute. » Jouons collectifs.