Le Japon à l’assaut des ressources minières et agricoles d’Amérique Latine

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Le ministre japonais des Affaires Etrangères, Hirofumi Nakasone, à Tokyo en 2009 /DR
Petit producteur, le Japon surveille de près ce territoire et ses ressources multiples.

 

Jusqu’aujourd’hui, le Japon n’avait d’accords commerciaux sur le continent latino-américain qu’avec le Mexique (2005) et le Chili (2007), qui sont désormais ses principaux partenaires dans la région avec le Brésil et Panama. Du point de vue japonais, l’Amérique latine, en général, est un petit partenaire en termes de marché. En 2010, seules 3,8 % des exportations totales du Japon (26,5 milliards de dollars soit 18,45 milliards d’euros) avaient pour destination des pays latino-américains, et 5,2 % des importations (39,9 milliards de dollars soit 27,79 milliards d’euros) en provenaient. De son côté, le Japon n’est que le quatrième partenaire commercial de la région. Ces résultats cachent cependant, aux yeux des autorités japonaises, un grand potentiel de développement. « Pour nous, l’Amérique latine est un marché de 500 millions d’habitants en pleine croissance », explique le chef du département de coopération économique et premier secrétaire de l’Ambassade du Japon à Lima, Katsuhito Miura, rappelant que le PIB des pays d’Amérique latine et des Caraïbes a augmenté de 6 % en 2010.

De fait, le Japon a relancé, depuis 2005, ses relations commerciales avec l’ensemble des pays de la région en quête, notamment, de matières premières. « Notre pays ne produisant que très peu, nous importons de grandes quantités de produits agricoles pour assurer notre sécurité alimentaire », insiste Katsuhito Miura, selon qui, 99 % des limas (sorte de citrons) et 73 % des melons consommés au Japon proviennent du Mexique, 94 % du poulet du Brésil, 59 % des raisins du Chili.

Grand consommateur d’énergie, le Japon a aussi d’importants besoins des minerais dont recèle le sous-sol sud-américain. Le fer, le cuivre, l’aluminium sont les principaux produits importés du Brésil, d’Argentine ou du Chili. Autre centre d’intérêt des Japonais : les nombreux projets d’infrastructure existant dans la région. « Les besoins en infrastructure ont augmenté avec la croissance économique et nous voulons en profiter pour exporter notre savoir-faire », explique Katsuhito Miura.

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