La Nouvelle-Zélande poursuit son ouverture aux opérateurs étrangers

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La Nouvelle-Zélande affiche aussi des investissements directs sortants supérieurs, 2,3 milliards d’euros, et le secteur « finances et assurance », occupe toujours une large place (64 % des montants à destination de l’étranger). « Ce n’est pas un hasard. La diversification des compétences qui modifie notre économie, suscite une grande confiance chez les investisseurs. Ils compensent les aléas liés au contexte économique mondial. Notre attractivité, comme nos investissements vers l’étranger, ne souffrent pas », analyse Ann Lockhart, directrice générale de la Chambre de commerce de Queenstown. Pour compenser son isolement géographique, la Nouvelle-Zélande a concentré une grande partie de ses efforts vers son agence de promotion économique, Investment NZ, soutenue par le réseau des Chambres de commerce nationales.

 

« Cette organisation contribue fortement à l’ouverture croissante vers l’étranger, constatée depuis presque vingt ans, notamment vers les nations de l’APEC (Asia-Pacific Economic Cooperation) », précise-t-elle. Les échanges avec les pays riverains demeurent majoritaires, mais d’autres acteurs comme le Japon, les États-Unis, la Chine et le Royaume-Uni gagnent en importance. En 2006, la Nouvelle-Zélande a affiché une hausse exceptionnelle de ses volumes d’exportations : + 50 %. Une progression poursuivie l’année suivante en 2007, même si devait être moindre. L’augmentation des cours mondiaux, en particulier des produits laitiers, a représenté une véritable aubaine pour les producteurs locaux. Les performances économiques sont d’autant plus appréciées qu’elles ont été réalisées dans une évolution monétaire défavorable par rapport au dollar américain. Plus que jamais, le commerce extérieur demeure une priorité. « Ces dernières années, nous avons considérablement augmenté nos programmes destinés à favoriser les exportations. Nous agissons avec le concours des trente autres Chambres de commerce du pays pour centraliser les données et répondre aux besoins de nos membres. La transmission d’informations spécifiques, notamment de contacts précis d’entreprises ou d’autres organisations étrangères, fait partie des services proposés », détaille encore Ann Lockhart.

 

Le réseau consulaire comprend 22 000 membres. Il s’agit d’un outil d’aide au développement économique et d’une organisation concentrée sur l’évolution légale et réglementaire du pays. « À partir de notre expérience du terrain, nous tentons d’inciter les décideurs politiques à orienter davantage leur action en faveur des entreprises. Mais l’exercice n’est pas simple », poursuit-elle. « Le développement des formations professionnelles est notre autre cheval de bataille depuis quelques années. Pour accompagner la création et l’encouragement des formations et reconversions, les Chambres néo-zélandaises estiment pertinent de les présenter directement aux intéressés, lors d’invitations régulières lancées auprès de nos membres. » Bon nombre de managers appartiennent au secteur agricole ou agroalimentaire. « Pour répondre aux nouveaux défis économiques de l’énergie et des nouvelles technologies et accroître notre présence dans ces domaines à l’étranger, la diversification des compétences s’avère primordiale », assure Ann Lockhart.

 

« C’est une valeur sûre dont dépend une multitude de métiers, voilà pourquoi notre travail de promotion porte également sur ce secteur », reprend-elle. En Nouvelle Zélande, le tourisme rassemble une importante palette d’activités : œnologie, trekking, snow-board, canyoning, randonnées… Quelque 2 millions de visiteurs étrangers dépensent chaque année plus de 2 milliards d’euros sur son territoire, un chiffre en croissance constante. Tout comme d’autres domaines du secteur tertiaire, celui-ci revêt une importance particulière, car il permet de s’affranchir des revenus de la terre qui génèrent l’essentiel de la richesse. « Nous ne souhaitons pas que l’économie nationale demeure dépendante d’un seul secteur d’activité », assure la dirigeante consulaire.

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