D’un point de vue personnel, la cession d’entreprise se déroule pour le dirigeant actionnaire en deux étapes importantes: la structuration du patrimoine du cédant et la gestion financière des liquidités issues de la cession. Sur cette base repose l’organisation des équipes de la banque Rothschild : deux piliers complémentaires qui permettent d’offrir aux clients un conseil global. Une fois la structuration patrimoniale réalisée par l’équipe d’ingénierie patrimoniale, le banquier privé propose une allocation stratégique d’actifs, résultat d’une approche ALM (actif-passif) qui intègre à la fois les objectifs et besoins du client (train de vie, fiscalité, préservation du capital, objectifs de rentabilité), ainsi que ses engagements à moyen ou long terme (acquisitions immobilières ou réinvestissements professionnels, planification successorale…).
« Nous disposons d’un ratio très élevé d’ingénieurs patrimoniaux par rapport aux banquiers privés. » La phrase de Grégoire Salignon, directeur de l’ingénierie patrimoniale et financière de la banque Rothschild, illustre la place centrale qu’occupe le conseil au sein de l’offre de cette maison familiale. Une particularité synonyme d’atout par rapport à la concurrence. « En plus de notre effectif fourni d’ingénieurs patrimoniaux, nous sommes dotés d’une équipe dédiée de family office capable de répondre à tout type de missions », ajoute-t-il.
L’établissement propose un accompagnement global des clients sur leur patrimoine professionnel dans le cadre des opérations menées par Transaction R, le département fusions-acquisitions dédié aux entreprises de taille moyenne (conseil en matière de cession d’une entreprise familiale à un opérateur industriel, ouverture du capital à un fonds d’investissement – opération patrimoniale ou de type capital développement – acquisition…). Mais aussi sur leur patrimoine personnel, qu’il s’agisse de produits financiers ou non financiers. « Nous sommes en mesure d’intégrer dans notre univers d’investissement la plupart des classes d’actifs existant sur la place quel que soit leur niveau de risque, assure Frédérique Bonnell, responsable des services transverses de la banque privée. Sur le plan financier, nous proposons aussi bien des actions et des obligations que des OPCVM, des produits structurés ou du Private Equity (investissement dans des sociétés non cotées). En matière de gestion, l’un des éléments clé est l’étude précise du profil du client reposant sur une approche ALM développée en collaboration avec l’Edhec Risk Institute, qui tient compte, par exemple, de son train de vie, de sa situation fiscale et de ses objectifs. En fonction de tous ces critères et de son aversion au risque, nous déterminons les allocations stratégiques les mieux adaptées. »
Une fois l’allocation stratégique déterminée, le banquier privé, en collaboration avec les équipes de gestion financière, détermine une allocation tactique intégrant les scenarii de marché, ainsi que le portefeuille cible du client. Le fonctionnement en architecture ouverte est une priorité. L’offre comprend aussi bien des fonds issus de la maison Rothschild que des produits provenant de fournisseurs extérieurs sélectionnés selon un processus rigoureux. Une équipe dédiée à la stratégie d’investissement et à la gestion financière des clients est en place pour mission rechercher à l’échelle internationale les meilleurs supports dans chaque catégorie.
Le groupe est implanté à Paris et à Bruxelles. À l’international, l’offre est également accessible à travers d’autres entités du groupe à Londres, Genève, Zurich ou Francfort. Il existe également des bureaux de représentation dans d’autres pays. La banque s’adresse plus particulièrement à des clients dont le patrimoine est supérieur à 1 million d’euros. En plus des particuliers fortunés et des professions libérales, qui sont également largement représentées, l’accompagnement des chefs d’entreprise constitue une des spécialités de la banque. Au sein de cette population, il faut distinguer les actionnaires majoritaires de sociétés familiales des dirigeants qui sont aux commandes d’une entreprise ou bénéficiaires de stock-options. La population des dirigeants actionnaires et managers de sociétés sous LBO est très hétérogène. En fonction du profil, les problématiques à traiter sont souvent très différentes.
« Nous avons sans aucun doute l’un des savoir-faire les plus accomplis quant aux spécificités qu’implique l’accompagnement des chefs d’entreprise. Nous intervenons dans le cadre de transmissions au sein de la famille avec la résolution de problématiques de gouvernance ou dans le cadre de cessions à un tiers. Nous sommes présents dans tous les aspects d’une telle étape, de la gestion des plus-values à la réorganisation de la gouvernance d’entreprise. Nos compétences relèvent autant des idées que l’on peut apporter que de la mise en œuvre des solutions. Nous sommes d’abord là pour gagner la confiance du cédant de l’entreprise, c’est pourquoi l’accompagnement proposé doit envisager tous les scenarii et s’inscrire sur la durée », détaille Grégoire Salignon.
La cession d’entreprise implique une multitude de facettes à gérer. La solide expérience de la banque Rothschild, leader reconnu sur le marché des fusions & acquisitions, intervient alors comme un atout de premier plan. En plus de l’aspect fiscal, elle propose, par exemple, une analyse en amont des options stratégiques, une assistance dans la construction d’analyses financières et de plans d’affaires, la mise en place de garanties de passif, et apporte ses réflexions quant à la structuration de la détention de l’entreprise en cas de réinvestissement. L’intervention débute très en amont, en parallèle de l’opération de cession, surtout lorsqu’il s’agit de fournir un conseil patrimonial. Si l’entreprise est une PME, la possibilité de bénéficier d’un dispositif de départ en retraite est intéressante à étudier. Lorsque la société a été détenue pendant plus de 8 ans, le cédant peut en effet faire valoir une exonération de l’impôt sur les plus-values de cession qui s’élève à 19 %.
En cas de cession pure et simple, le recours à des donations est une option à étudier. Autre stratégie : la possibilité d’apporter des titres à des holdings constituées ou existantes pour bénéficier de sursis d’imposition sur une partie des titres cédés. L’accompagnement concerne bien sûr aussi les familles lorsqu’elles souhaitent transmettre l’entreprise aux générations suivantes. Le pacte Dutreil est alors un outil intéressant, puisqu’il permet à ces familles de diviser le coût d’une transmission par quatre. Le département d’ingénierie regroupe des collaborateurs compétents, tant sur le plan juridique que fiscal. Ils sont au service de la clientèle pour les accompagner sur les volets patrimoniaux, complémentaires de la gestion financière dans le but de combiner au mieux les règles patrimoniales qui s’appliquent à leur situation.
Cela se traduit généralement par l’optimisation de l’impôt sur la fortune, de la transmission des patrimoines, du conseil à la création de structures avantageuses comme des sociétés civiles de placement. « Nous sommes une structure dans laquelle chaque banquier accompagne un nombre restreint de clients, note Frédérique Bonnell. Ils sont donc des référents très disponibles et proches de la clientèle. Nous proposons un accompagnement sur mesure qui implique un lien étroit avec nos interlocuteurs. Selon la problématique, ceux-ci pourront sans difficulté faire appel à l’un ou l’autre expert, qu’il s’agisse d’un banquier privé, d’un assistant de gestion ou d’un ingénieur patrimonial. »
La structure familiale du groupe se présente comme un atout essentiel. L’histoire et l’organisation de l’entreprise sont des fondations solides sur lesquelles se construit l’offre. « Pour mettre en avant un niveau de qualité élevé, il est essentiel de disposer d’une taille relativement réduite avec des équipes fortement disponibles. Nous nous inscrivons dans un schéma qui est lui-même familial, avec un souci constant de l’efficacité patrimoniale. En faisant part de notre propre expérience, de la pérennité de notre groupe, nous bénéficions d’une crédibilité et d’une légitimité quant à la gestion des patrimoines à très long terme que nous proposons. Une vision sur la durée à laquelle les clients sont très sensibles », précise Grégoire Salignon. Une caractéristique qui explique la fidélité de certains clients, génération après génération.
N’étant pas concernée par des opérations de crédit ou l’exposition à des actifs et des dettes risqués, la banque Rothschild a passé sans encombre les soubresauts inhérents à la crise financière. 2011 s’est d’ailleurs caractérisé par une collecte nette en croissance, ce qui la démarque également d’autres établissements bancaires. À l’avenir, la banque mise sur sa croissance organique pour progresser, notamment en renforçant son réseau international. « Nous envisageons surtout une systématisation de toutes les synergies entre les différentes banques privées du groupe, entre la Belgique, le Royaume-Uni, la Suisse et l’Allemagne », conclut Grégoire Salignon.