Box Avenue, créée voici quatre ans à l’initiative de Century 21, s’est fait une spécialité du Self Stockage. Ce service consiste à mettre à la disposition des particuliers comme des entreprises ou des collectivités locales, un espace de stockage compris entre 1 et 50 m2 accessibles facilement, rapidement et librement. « On pourrait le définir comme un service logistique de proximité pour les entreprises et une alternative urbaine au garde-meuble pour les particuliers », explique Olivier Gicquel, président-directeur général de Box Avenue.
Si ce service est déjà bien connu aux États-Unis où il existe depuis plus de quarante ans il n’en est qu’à ses balbutiements chez nous. Le taux d’équipement du pays ne dépasse pas en effet aujourd’hui un centre de « self stockage » pour 800 000 habitants contre un pour 8 000 habitants outre-Atlantique, où il continue de se développer. « Aux 37 000 centres déjà existant aux États-Unis, il s’en est encore ajouté 1 800 nouveaux l’an dernier et le taux national d’occupation y est de 85 % de remplissage », précise ainsi Olivier Gicquel. L’engouement des Américains pour le « self stockage » permet d’imaginer le potentiel de développement dont il dispose en France et en Europe.
À la lumière de ce qui se passe en Grande-Bretagne où ce service a fait son apparition il y a une vingtaine d’années et où on compte aujourd’hui un centre pour 100 000 habitants, Box Avenue estime qu’il est raisonnable d’imaginer la création de 500 nouveaux centres en France d’ici dix ans. Toutefois, le rythme de développement du « self stockage » dépendra fortement des opportunités foncières qui se présenteront. Les centres ont en effet la particularité d’être implantés en milieu urbain ou en périphérie commerciale. Box Avenue vise par exemple, pour sa part, des agglomérations de plus de 200 000 habitants. Or, il est clair que les occasions d’accéder à des surfaces de 4 000 à 5 000 m2 construites ou à construire en zone urbanisée ne sont pas légion.
Une opération clés en main
Pour conquérir le marché, Box Avenue entend procéder à la fois par développement interne, en créant quatre nouvelles filiales par an, et par franchise au rythme de une à trois créations par an. Mais attention : le « self stockage » est une activité qui demande de lourds investissements. Non seulement de par sa nature immobilière, mais aussi de par sa façon de monter en régime. « Le taux d’occupation d’un centre de “ self stockage ” progresse d’environ 3 points par mois. Résultat, avec un financement total en crédit bail, il lui faut 24 mois pour atteindre son point mort », explique Olivier Gicquel. Autant dire qu’il faut des reins solides avant de se lancer dans cette activité. C’est pourquoi Box Avenue recherche des candidats issus du milieu des affaires ou d’anciens cadres prêts à investir un minimum de 400 000 euros ou disposant d’un bâtiment susceptible d’accueillir l’activité.
Outre les services du contrat de franchise (commercial, formation, animation…), la proposition de Box Avenue peut prévoir le montage d’une opération clés en main, voire un mandat de gestion complet pour ceux qui, désireux d’investir dans cette activité, ne souhaiteraient pas pour autant s’y impliquer professionnellement.