
Tina Herold est responsable du tourisme d’affaires pour l’Europe depuis 2009.
Commerce International: Comment se porte le tourisme d’affaires sud-africain?
Tina Herold: « Rien qu’en 2010, le nombre d’arrivées s’est élevé à 8,1 millions, soit une augmentation de 15% par rapport à 2009, sachant que la croissance à l’échelle mondiale était de 6,7%. Cette tendance devrait se poursuivre sans problème, car l’Afrique du Sud accueillera plus de 200 événements internationaux dans les cinq prochaines années. Près de 300 000 personnes sont attendues rien que pour les conférences et les congrès. Leur impact est estimé à plus de 1,6 milliard de rands (152 millions d’euros). Et selon une enquête que nous avons récemment menée, près de 60% des visiteurs d’affaires ont déclaré qu’ils reviendraient dans le pays pour leurs prochaines vacances. »
Quel a été l’impact de la Coupe du monde de football en 2010?
T. H.: « Le gouvernement sud-africain a dépensé plus de 33 milliards de rands (3,1 milliards d’euros) sur une période de quatre ans en infrastructures et préparatifs. Près de 12 milliards de rands (soit 1,14 milliard d’euros) ont été dépensés pour les stades, 11 milliards de rands (1,05 milliard d’euros) pour les transports et 1,5 milliard de rands (140 millions d’euros) pour la diffusion de l’événement et les télécommunications. Enfin, 550 millions de rands additionnels (52,5 millions d’euros) ont été mis à part pour de nouveaux développements d’infrastructures et projets d’expansion d’ici à la fin de l’année. »
Quelle est la position de l’Afrique du Sud dans le secteur de l’organisation de congrès?
T. H.: « L’Afrique du Sud est officiellement classée au 36e rang mondial pour l’accueil de congrès par l’International Congress and Convention Association. Pour ce qui est des villes, le Cap arrive en 46e position et Johannesbourg en 196e. L’Afrique du Sud est première en Afrique (devant l’Égypte) et classe ses villes principales dans les dix premières: Le Cap est numéro 1, Durban numéro 5 et Johannesbourg numéro 6. Notre objectif est désormais de faire rentrer l’Afrique du Sud ans le Top 20 mondial. »
L’Afrique du sud attire surtout les congrès liés à la médecine et à la santé. Comment abordez-vous ce marché?
T. H.: « Nous avons une approche très ciblée qui consiste à promouvoir l’Afrique du Sud auprès du marché français. Selon une enquête récente menée en France, 1,3 million de personnes ont l’intention de venir visiter le pays d’ici quatre ans. Notre politique consiste aussi à gérer notre destination comme une marque pour assurer une plus grande compétitivité par rapport aux produits que nous proposons. D’un côté, nous travaillons en partenariat avec l’industrie touristique et de l’autre, nous organisons la promotion auprès du grand public. »