Il est des susceptibilités qui coûtent cher. Le 8 juillet dernier, le tribunal de Brest déboutait Mériadec Le Mouillour, Directeur Général de la Chambre de Commerce et d’Industrie métropolitaine Bretagne Ouest (CCIMBO), des poursuites engagées contre l’auteur d’un tweet.

Ce dernier critiquait la gestion de M. Le Mouillour qui avait, en novembre 2020, licencié Loïc Abjean, directeur de l’aéroport de Brest. Cet aéroport est géré par la société ABO, dont le capital est détenu par la CCIMBO. Ce tweet faisait également référence à la vente controversée de l’ancienne école de commerce Supdeco en 2016. Elle avait alors été cédée aux capitaux chinois de Weidong. Leur première décision fut de fermer l’antenne Supdeco de Vannes.

M. Le Mouillour avait porté plainte en diffamation contre ce tweet mais le tribunal a retenu le droit à la liberté d’expression. Le tribunal a débouté le Directeur Général de toutes ses demandes et l’a même condamné à verser une indemnité de 1 500 € à la partie adverse. Selon un document que Ouest France a pu consulter, le fonctionnaire de la CCIMBO a bénéficié des services d’un cabinet parisien d’avocats. La facture de 12 000 € a été réglée par la CCI.

La CCIMBO a confirmé au journal breton que «les honoraires d’avocats facturés dans le cadre de ce dossier ont été pris en charge par la CCI dans le cadre de la protection fonctionnelle». Et les 1 500 € d’indemnités à reverser à la défense adverse ? Faisant fi de toute transparence, la CCIMBO n’a pas indiqué qui les réglerait.
 
Source : Stéphane Larue pour Actualités-CCI

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