
Depuis Genève, le Président de l’American Chamber of Commerce in China, Michael Hart, a réaffirmé la confiance des entreprises américaines dans le marché chinois. Tout en mettant en garde contre l’imprévisibilité réglementaire et les tensions commerciales, il plaide pour un dialogue bilatéral renforcé afin de sécuriser les investissements et les échanges.
Face aux incertitudes croissantes entre les États-Unis et la Chine, Michael Hart appelle les deux gouvernements à trouver des modes de coopération concrets, au bénéfice des firmes et des consommateurs des deux côtés.
Lors du Global Trade and Investment Promotion Summit 2025, organisé par le China Council for the Promotion of International Trade à Genève, Michael Hart a souligné que cet événement était le premier de grande ampleur depuis l’accord commercial conclu à Genève entre la Chine et les États-Unis. Il y a rappelé que, malgré les tensions, de nombreuses entreprises américaines continuent d’investir et de miser sur le long terme en Chine.
Selon Michael Hart, la stabilité, la prévisibilité réglementaire et la protection juridique sont des leviers essentiels pour que cette confiance ne soit pas érodée. Il suggère que les mesures protectionnistes ou les surtaxes doivent être évitées ou bien calibrées, afin qu’elles n’entravent pas l’innovation, la coopération technologique, ou les chaînes d’approvisionnement.
Hart mentionne aussi les bénéfices économiques mutuels : pour les entreprises américaines, le marché chinois reste immense, tant en termes de consommateurs que d’opportunités d’investissement dans les infrastructures, les énergies renouvelables ou les technologies émergentes. Pour la Chine, la présence américaine dans certains secteurs permet d’engendrer transfert de savoir-faire, standards élevés, et concurrence bénéfique.
Cependant, il avertit : le risque principal reste l’imprévisibilité — qu’il s’agisse de politiques commerciales, de barrières non tarifaires, ou de changements brusques dans les réglementations. De nombreuses entreprises sont prêtes à investir, mais leur stratégie dépend fortement de la clarté des règles, des frais, des droits de propriété intellectuelle, etc.
Dans ce contexte, Michael Hart encourage les dialogues bilatéraux renouvelés — qu’ils soient au niveau des ministères du Commerce, des Chambres bilatérales, ou des forums d’affaires — comme le meilleur remède pour stabiliser le climat des affaires sino-américain. Il insiste sur le fait que le marché à lui seul ne suffit pas : les règles, la coopération institutionnelle et la confiance mutuelle sont tout aussi cruciales.