Le site de location entre particuliers qui est en conflit ouvert avec de nombreuses villes dans le monde, va contribuer, au même titre que les hôtels, au développement touristique des villes pour la deuxième année consécutive.

Faisant suite aux nombreux conflits qui opposaient communes et hôteliers à Airbnb ses dernières années, l’entreprise américaine a annoncé pour la fin de semaine le versement de 13.5 millions d’euros liés à la taxe de séjour pour l’année 2017. Les élus avaient obtenu gain de cause en fin d’année 2017 quand l’assemblée nationale avait voté l’alourdissement et l’élargissement de la taxe de séjour pour Airbnb.

Le dispositif permettant le versement de la taxe a été mis en place il y a trois ans par Airbnb et collecte directement la taxe sur le séjour payé par les hôtes. La plate-forme précise que «la collecte automatique simple, gratuite pour les villes et les hébergeurs et 100% efficace».

Testé dans un premier temps seulement à Paris et Chamonix, le système avait été élargi à 19 grandes villes en 2016 et avait permis un versement de plus de 7 millions d’euros aux communes concernées. Pour 2017 ce sont ainsi 50 communes qui ont pu bénéficier de ce dispositif permettant de collecter plus de 13.5 millions d’euros et qui souligne une fois encore le succès d’Airbnb. 7 millions d’euros iront directement dans les caisses de Paris, 863.000 dans les caisses de Nice, 643.000 dans celles de Lyon, ou encore 342.000 pour Cannes. La collecte automatique sera généralisée à 15.000 communes au printemps. L’amendement voté en commission le 7 décembre prévoit un élargissement à l’ensemble du territoire en 2019.

Airbnb se vante d’être le premier contributeur à la taxe séjour en France…

Ces recettes vont ainsi énormément contribuer au développement touristique des communes. Airbnb se félicite d’ailleurs d’être «la première plate-forme de location meublée touristique à contribuer aussi massivement aux finances des collectivités locales. Les voyages sur Airbnb ne sont pas seulement un atout essentiel pour le tourisme et la croissance en France, ils apportent également des ressources nouvelles aux collectivités locales, soumises à des tensions budgétaires croissantes, afin de financer leur propre attractivité.» rappelle Emmanuel Marill, le directeur d’Airbnb en France.

…Néanmoins, l’entreprise reste une championne de l’optimisation fiscale

La bonne image que se donne Airbnb est à nuancer tant la société a été combattue pendant de nombreuses années par les mairies des grandes villes comme nous vous le relations cet été. L’entreprise est régulièrement accusée de concurrence déloyale par les hôteliers et de contribuer à la réduction du nombre d’habitants permanents dans les centre villes ultra-touristiques au profit d’une clientèle de passage pouvant payer des locations journalières bien plus lucratives.

L’entreprise n’a d’ailleurs versé que 92 944€ d’impôts en 2016, une somme bien dérisoire en comparaison des profits qu’elle fait sur le sol français pour chaque nuitée réservée sur sa plate-forme avec un chiffre d’affaires estimé à 130 millions d’euros pour la France.

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